Je suis au coeur d'une tempête au sein de mon coeur et de ma tête. Les jours se suivent et les événements se bousculent et je ne suis plus. Pendant que petit à petit, on apprend à vivre Papy L. autrement que de son vivant, d'autres tsunamis s'abattent sur ceux qui nous sont très proches et on en ressent les ondes de choc plus ou moins intensément selon les personnalités (ce qui veut dire, moi beaucoup). Monsieur F. renie Sis'Cile pour la troisième fois (on entend dans le lointain le chant du coq en pâte) et prive par la même occasion Clara de son papa à temps plein. Janek, le frère de Hanka nous quitte cette semaine à presque 52 ans.
Et pendant ce temps-là, Quentin nous emmène dans l'oeil du cyclone. Pour avoir démoli, sur un "cap', pas cap'", trois casiers à l'école et l'avoir ensuite nié catégoriquement - même s'il s'est rétracté le soir-même -, il se voit infligé la sanction suprême: l'exclusion définitive de l'école.
Même si nous étions les premiers à souhaiter une punition suffisamment sévère et drastique, les naïfs que nous sommes n'ont jamais imaginé cette mesure extrême, ce scenario-catastrophe et le fait accompli de la décision du Conseil de Discipline nous a pris par surprise. Et du jour au lendemain, Quentin se retrouve exclu. Fini les copains au sein de l'école, fini les profs qu'on aime et qu'on apprécie, même pas le temps de leur dire au moins au revoir. L'élan de solidarité (tant d'élèves que de professeurs) qui s'est immédiatement constitué autour de lui met en évidence la disproportion de la mesure. Même si certains professeurs ou parents trouvent néanmoins la mesure éducative.
Et je vis cela mal, tellement mal. Il m'a fallu quelques jours pour comprendre pourquoi.
D'abord, je me projette dans cette exclusion. Comme si c'était moi qu'on virait. Qui ne verrais plus mes amis tous les jours, qui ne cotoyerais plus ces professeurs appréciés, ces locaux où j'ai vécu de si bons moments. Moi et mon fameux syndrôme de la porte définitivement fermée. Quand on sait à quel point j'ai déjà eu du mal à quitter mon école à la date prévue (donc prévisible) !
Puis, j'ai aussi beaucoup de peine à comprendre comment mon agneau a pu faire une connerie pareille. "Les hormones", soutient un de ses profs. "Tous ces ados ont des choses à prouver", etc... Ah, ça me fait une belle jambe.
Et last but not least, je sais qu'il s'en veut de sa connerie, qu'il est meurtri par la conséquence qu'elle a eue, d'autant plus encore qu'il ne s'y attendait pas du tout et qu'il souffre sans oser l'avouer.
Et quand son propre enfant souffre....
J'imagine que Papy et Mamy B. ont quelques difficultés à digérer ces temps-ci où deux de leurs filles vivent des "heartquakes" d'intensité variable....
Exclusion définitive pour 3 casiers démolis...Si c'était la 1ère con... oui la sanction est trop lourde. Peut-être comme en France existe-t-il des possibilités d'appel?
Quant au comportement de Quentin, il ne me rappelle que trop celui de mon aînée, cette petite fille si sage qui, adolescente fût tellement attirée par les "borders-liners" parce que vivant dans une famille sage, trop sage, il lui fallait explorer d'autres mondes, s'exposer, exploser, pour exister.
Anne Sylvestre a écrit une très belle chanson sur cette période de l'adolescence: "bleu". Je peux vous l'envoyer au format wma..;mais pas via un commentaire :-)
Rédigé par : @nn@ | 14 avril 2008 à 13:31
C'est un peu raide ce qui arrive à Quentin: Une exclusion temporaire aurait suffit, il ne s'agit pas de violence sur un camarade! Sans doute l'équipe éducative a-t-elle voulu faire une exemple...
Je vous souhaite beaucoup de courage pour l'aider à passer ce cap difficile. Comme ça doit être compliqué de gérer les "conneries" d'un ado (moi qui aie déjà tant de mal avec les bêtises de ma fille)
Bises
Rédigé par : verveinecitron | 14 avril 2008 à 15:53
Desolee d'apprendre tous ces drames. Et combien difficiles lorsqu'ils sont irreversibles.
Je t'embrasse.
Rédigé par : Froguette | 15 avril 2008 à 04:31
Oh, quand il pleut, c'est à verse...
La punition est bien sévère, surtout si c'est une première fois. Il est possible que ce soit moins la bêtise que le fait de l'avoir niée (et donc d'avoir menti) qui est sanctionnée. "Assumer la responsabilité de ses actes"... Dure leçon!
Est-ce que Quentin va intégrer un autre lycée? J'espère qu'il ne va pas se décourager et rejeter pour autant le système scolaire. C'est trop dommage! Des travaux d'intérêt général auraient à mon avis communiqué le message plus efficacement.
Courage! Je sais que ça doit être très dur à vivre pour toi. Je t'embrasse affectueusement.
Rédigé par : Lola | 15 avril 2008 à 12:47
Je voulais juste te souhaiter bon courage. J'ai vécu des moments très difficiles avec mon ainé (et un retard scolaire très important) il a fallu des années et maintenant ça marche. Je sais que tu n'auras pas tendance à me croire, mais je t'assure, aie confiance en ton fils, il retombera sur ses pattes, il m'a l'air très équilibré, ce n'est qu'un "petit" trou noir qui lui servira de leçon et lui permettra de repartir du bon pied. Je suis persuadée que cela le fera murir. Courage, petite maman !
Rédigé par : Mimi | 15 avril 2008 à 19:50
La tuile... j'espère que l'élan de solidarté qui s'est manifesté sera favorable au retour de Quentin où qu'une nouvelle école sera rapidement prête à l'accueillir. Même si l'expérience sera certainement positive au final, ce serait dommage qu'une année soit perdue pour des casiers...
Rédigé par : Isa | 15 avril 2008 à 21:31
Merci à toutes les mamans qui comprennent. J'en ai quand même rencontrées qui m'ont dit en substance "au moins, maintenant, il apprendra". C'est peut-être - sûrement - vrai mais pas trop diplomatique.... :-)
Rédigé par : myosotis | 17 avril 2008 à 08:24
Soutenez-le avec beaucoup d'amour... Il a besoin de vous plus que jamais; sans approuver le geste, montrez lui que vous l'aimez malgré ça, parce que si vous, vous ne comprenez pas trop la sévérité de la sanction, lui la comprend sûrement encore moins. Prouvez lui, que non, la vie et ses chances ne s'arrêtent pas là.
Suis de tout cœur avec vous, j'en ai eu un pas mal dans le genre non plus et maintenant il avance à grands pas droit devant!
Rédigé par : Desbeaumes | 18 avril 2008 à 13:30
Une idée comme ça pour motiver Quentin: alors fieu, cap ou pas cap de réussir ton année sans aller au cours? Evidemment c'est un peu plus difficile que d'anéantir 3 malheureux casiers
Rédigé par : gil | 25 avril 2008 à 12:51