Dès janvier, j'ai su que cette épidémie chinoise allait nous apporter des ennuis. Je ne sais pas pourquoi. Je n'ai jamais pensé ça avec la grippe aviaire ou Ebola. Mais cette fois-ci oui. Mon anxiété était irrationnelle et très sincèrement j'avais déjà imaginé qu'on ne finirait pas l'année sans perdre quelqu'un. Et, knock on wood, tout le monde est encore à bord, personne n'a fini aux soins intensifs ni même à l'hôpital. Personne n'a perdu ni boulot, ni salaire. Nos mamans sont chez elles et pas en maison de retraite. Franchement, "on" veille sur nous de là-haut, si là-haut existe.
Mais tout de même quelle année de m.... ! Le télétravail, c'est bien mais à la longue, le contact humain ça manque. C'est bien mais pas avec des petits enfants à gérer en même temps. C'est bien mais les yeux trinquent, le dos aussi.
Et ne plus embrasser ceux qu'on aime depuis dix mois, c'est très mauvais pour le moral. Ne parlons même pas de ceux qu'on ne peut plus voir.
Année au goût amer et aigre, donc.
Mais aussi au goût doux et sucré. Deux bébés en 6 mois de temps. Un deuxième petit bonhomme chez Anaïs et une deuxième petite fille chez Maïté. Que du bonheur. Un mariage masqué mais heureux, même si ramené à sa plus simple expression. Des vacances ensemble, totalement inespérées, loin de tout, mais ensemble. Et puis, nous deux à Venise encore et toujours. On n'y croyait même pas.
Une fin d'année tristounette avec un Noël au rabais et en catimini et un Nouvel An en tête à tête, bien agréable mais c'est bien parce que l'Homme a tout fait pour balayer la morosité ambiante.