Quatre petites semaines de retraite passées en deux temps trois mouvements. Il y a un mois, je quittais en pleurant et sous les applaudissements tous mes chers collègues. Je suis allée les voir aujourd'hui pour la première fois. On a mangé tous ensemble dans un espace aménagé à cet effet, un coin fauteuils, tables basses et machine à café très sympa. Cela m'a fait un plaisir fou de les retrouver le temps d'un lunch. Elles ont accroché au mur la photo de mon départ et cela m'a émue.
Je commence à me calmer un peu. La semaine passée au vert avec les deux petits derniers, leurs mamans, leurs chiens et Quentin ont bridé mon impatience. J'ai pris le temps de faire connaissance avec cette merveilleuse petite dernière, d'apprivoiser un peu plus Maoh. Anaïs m'a accompagnée dans le yoga du matin et je l'ai accompagnée dans ses promenades avec le chien dans les sentiers boueux que je n'avais plus empruntés depuis mes 15 ans au temps où je pédalais encore avec plaisir. On est passées à plusieurs reprises devant des lieux très chers à mon enfance, le magasin de mon grand père, la ferme du voisin où j'accompagnais la fille du fermier tout en haut des bottes de foin remisées pour l'hiver, et d'autres lieux que je ne leur ai pas montrés de peur de ressembler à une vieille qui rabâche ses souvenirs d'enfant.
Mais cette coupure avec le quotidien m'a redonné des forces pour la suite.
On est revenus le vendredi soir, les filles sont rentrées de leur semaine de vacances à Tours, chez leur autre grand-mère, et j'ai fait le plein d'elles le weekend. Il n'y a que les garçons que je n'aurai pas vus mais ils viennent passer deux jours ici demain et Sappho les rejoindra pour passer la nuit ici aussi.
Vendredi, on part pour le weekend à Rotterdam. On va revoir en concert ce chanteur grec que j'adore et visiter ce port que je ne connais pas.
Tout est bien.