L'autre jour, C. m'a dit "Mes enfants sont venus tous les deux ce weekend pour fêter l'anniversaire de J.; c'était le bonheur absolu. Après ça, je peux mourir".
Je pense que j'en pourrais dire autant après ce dernier weekend si je n'avais pas tant le désir de poursuivre encore l'aventure, voir grandir les pioux, rire avec les grands et les petits, danser et chanter avec les amis et fêter la vie chaque jour du temps qu'il me reste.
Ce weekend était juste parfait. On avait loué un gîte dans les Ardennes pour fêter nos 40 ans de mariage avec toute la tribu. L'Homme a lâché prise sur l'organisation des repas et chaque couple a pris en charge un des trois repas. Déjà rien que ça, ça changeait toute la dynamique. plus de grand maître absolu en cuisine, plein de nouveautés et d'autres manières de faire, l'Homme disponible pour autre chose (une partie de billard avec les grands, une partie de babyfoot avec les plus petits, une concentration sur l'apéro, ...). J'ai adoré.
Premier cadeau de la soirée: un puzzle de 1000 pièces représentant une photo de notre mariage. Chacun a bien essayé d'apporter sa petite pièce tout au long du weekend mais cela s'est avéré bien plus compliqué que prévu. Qu'à cela ne tienne, je me mets au défi de le terminer avant Noël.
Après le risotto marrons et champignons des bois, une gageure pour 15 un vendredi soir, une fois tous les enfants couchés, deuxième cadeau. Ils ont récupéré les vieilles cassettes HI8 de notre mariage, de leur enfance, à Bruxelles et à Turin et les ont converti en mp3 et préparé un montage de deux heures. Bonheur de replonger de 30 à 40 ans en arrière, de revivre ces moments heureux qui semblent avoir eu lieu hier, juste hier.
Le lendemain, piscine, billard, babyfoot, puzzle et l'après-midi, longue promenade en forêt, les grands devant, les petits derrière, armés de bâtons magiques, motivés par un "glaçage" façon Reine des Neiges des sorcières, vampires et autres malfaisants de la forêt, ce qui suppose un arrêt tous les 50 mètres mais nous a évité de porter sur les épaules ces apprentis sorciers aux petites jambes. Retour au chaud et nouveau plongeon dans la piscine, apéro et délicieux coquelets-purée de chou-fleur.
Dimanche, cerise sur le dernier cadeau: un pestacle tellement drôle et émouvant que j'en pleurais. Pièce en un seul acte et quatre scènes: le cours de danse, la demande en mariage, le mariage, le service après-vente. Pour rappel, nous nous sommes disputés après le mariage, j'ai voulu qu'il me ramène chez mes parents et mon père a voulu détendre l'atmosphère en déclarant qu'il était désolé et qu'il n'y avait pas de service après-vente. Samuel dans les baskets improbables de mon père était magnifique. Jules et Lémoni déguisés en nous deux étaient craquants et Sappho en maître de cérémonie était parfaite.
Dernier repas, gyozas, wontons et petites billes de riz gluant fourrées au sucre de palme, à tomber.....
Et puis ce fut déjà l'heure de partir. J'ai réussi à verser quelques larmes avant de fermer la porte. Je n'y peux rien, le bonheur absolu me gonfle le coeur et il déborde par les yeux.
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