J'aime le vent. L'homme ne me croira pas mais oui, j'aime le vent. Même si je suis frileuse. Je n'aime pas me promener sur la plage en bikini, faire des allers-retours le long de l'eau, par jour de grand vent sous prétexte que la peau se tanne encore mieux. Non, moi j'aime le vent quand je suis bien couverte de la tête aux pieds. Alors là oui, je peux en profiter pleinement.
Pas de bol, neuf fois sur dix, "on" ne me propose une promenade en plein vent ou une partie de cerfs-volants qu'en été par grand vent frais. Alors forcément "on" croit que je n'aime pas le vent.
Alors cette fois, j'ai profité de la journée qui nous était offerte avec Cat, Mitch, Charlotte et Jérémy, à Royan. Une journée de grand vent, où on avait le droit -voire l'obligation - d'être bien couverts et où, pour la première fois de ma vie, j'ai pu prendre les commandes du cerf-volant.
Le nez au vent, les yeux rivés vers le cerf-volant, j'ai aimé chercher la prise au vent, lui permettre de s'élever d'un coup et de tout faire pour le maintenir en l'air. Tendre les fils, lâcher un peu de lest, exercer un léger mouvement qui se décuple là-haut. Le garder en vol stationnaire puis brusquement lui imprimer des mouvements de "huit". Donner du mou à la ligne lorsque le bel oiseau pique du nez vers la terre. L'engager à redécoller. Virevolter inlassablement. Sensation d'intense liberté. J'aurais pu rester là des heures.