Charmante soirée mardi avec une ancienne collègue que je n'avais plus vu depuis presque dix ans et C. qui nous a rejointes. L'impression de s'être quittées hier ou presque. J'avais oublié à quel point c'était une jolie personne et comme j'aimais échanger avec elle. Elle vient de fêter son demi-siècle et ses petits sont aujourd'hui de grands ados à l'université. Elle vit mal cette nouvelle décennie, ne sait plus comment s'habiller, où s'habiller, voit son corps changer sans rien pouvoir y faire, raconte tout le mal être de notre âge, comme une nouvelle adolescence et je m'y reconnais tellement que je suis ébahie d'entendre dans la bouche d'une autre tout ce que j'ai ressenti et ressens sans l'exprimer aussi bien.
Dans ma poche, un livre qui me bouleverse. Le bleu de la nuit de Joan Didion qui raconte la mort de sa fille à l'âge de 39 ans mais surtout qui décrit admirablement de son écriture sèche et incisive les tourments du temps qui passe.
Quand vient la saison des nuits bleues, on a l'impression que les journées n'en finissent jamais. Et à mesure que la saison des nuits bleues se rapproche de son terme (inexorable, inéluctable), on est saisi d'un frisson, d'une appréhension physique, maladive, lorsqu'on s'en avise pour la première fois : la lumière bleue s'en va, déjà les jours raccourcissent, l'été n'est plus là. Ce livre s'appelle «Le bleu de la nuit» parce qu'à l'époque où j'ai commencé à l'écrire, j'avais l'esprit de plus en plus souvent tourné vers la maladie, vers la fin des promesses, le déclin des jours, l'inévitable assombrissement, l'agonie de la clarté. Le bleu de la nuit, c'est le contraire de l'agonie de la clarté, mais c'est aussi son avertissement.
Il y a une saison pour tout .
L’ecclésiaste bien sur, oui, mais je pense d'abord aux Byrds, "turn turn turn".
Il y a une saison pour tout, oui, et c'est bien ainsi. Mais pourquoi passent-elles si vite ?
Le temps s'accélère et se raccourcit, il nous faut sans cesse essayer de le ralentir et de l'étirer...C'est ainsi.La lutte est inégale et sans merci, mais c'est le prix de la vie.
Et je comprends mieux ton commentaire chez moi.
hauts les coeurs et profitons de notre fin d'été, my sister
Bisettes
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Rédigé par : celestine | 22 janvier 2017 à 00:46