Lundi: Je continue à tout faire pour ne pas rater l'entraînement tous les lundis midi. Ce n'est pas encore vraiment de l'addiction mais presque. Et pourtant, on peut dire que ça me coûte. Non seulement, je pense bien que je n'y suis jamais allée sans que ce soit un jour de pluie ou pire, de neige. Et David le coach ne lésine pas sur le côté cardio, mon point faible. Mais je persévère. Et, c'est bête, je pense bien que cela fait partie de sa formation de coach, mais quand il me félicite, c'est comme si j'avais 8 ans et que l'institutrice me tapote la tête en me disant "C'est bien !".
Mardi: Baby sitting express chez petit Jules, le temps de permettre à sa maman de faire un aller retour chez le médecin pour une visite de contrôle. Enfin seuls, lui et moi. Et c'est un moment où on se rencontre enfin, tout en douceur et caresses. Il a cette peau douce et fragile à la fois, que seuls les tout petits ont encore. Il s'exprime par petits essais de areuh ou alors par des pleurs aussi subits que puissants. Quelques chansons et caresses le calment un instant et ses yeux semblent vous regarder pour vous dire toutes les choses qu'il ne peut pas exprimer. Et dans ces moments-là, j'éprouve pour lui toute la tendresse du monde.
Mercredi: Ce mercredi, je le réserve à ma maman. Quand j'arrive, elle est en pleine tractation avec le jeune voisin qui lui rachète la voiture de papa. Elle est contente de voir cette voiture partir dans des mains connues et surtout appréciées de Papa. Enfin, le monsieur, pas les mains.
Jeudi: Visite de contrôle chez le médecin. Tout va bien. Sauf qu'il entend toujours un léger sifflement dans mes poumons. La fin de bronchite diagnostiquée par la pneumologue n'était pas une bronchite selon lui. Mais quoi alors ? Il ne sait pas, on contrôlera la prochaine fois. Du coup, j'oublie de parler de mes pieds. Ah mes pieds.... A gauche, j'ai l'impression de marcher sur des lames de rasoir, à droite, l'oignon, ce cornichon, me fait crier "aïe" à chaque pas. Je ne supporte plus que les boîtes à chaussures. Je ne peux quand même pas marcher pieds nus en ville. Je sens qu'il va falloir qu'on déménage en bord de plage.
Vendredi: Spectacle de danse le soir. Aline et Quintijn ont monté un spectacle entre danse, cirque et féérie. J'étais très fatiguée et mes pieds me faisaient terriblement souffrir. Mais j'ai profité de ce moment de magie, malgré, quelquefois, les paupières très lourdes.
Samedi: Il neige. On croyait l'hiver terminé mais non, il a repris du service. Et il fait froid. On fait quelques courses, mais au pas de course, on se les gèle trop. On fait un saut chez Mamy qui n'a plus de connexion internet. En arrivant dans sa rue, je ne vois plus la voiture de Papy. Se peut-il que le jeune voisin l'ait déjà emmené en France, comme il en avait l'intention? Je ne peux pas arrêter les larmes qui coulent soudain. Ce n'est qu'une voiture, me dit l'Homme. Oui, bien sûr. Je ne pleure pas la voiture, je pleure un nouveau coup de gomme sur tout ce qui faisait le quotidien lié à mon papa.
Dimanche: Matin maussade, estomac barbouillé de la veille, dîner gastronomique annuel après avoir cassé la tirelire du badminton. Mais puisqu'on a préparé un osso buco pour les lovebirds, Q et K, qui viennent manger ce midi, il faut bien se forcer un peu. Après-midi Sappho, bougonne parce qu'encombrée, mais toujours aussi craquante malgré tout. N'empêche, elle commence à bien savoir ce qu'elle veut et surtout.... ce qu'elle ne veut pas.
Et la semaine se termine au coin du feu....
J'adore le double sens délicieux du titre de ce billet. Entre hiver et printemps, oui, entre ces frimas qui s'accrochent et la douceur qui pointe son nez, entre la mamy qui est en son hiver et les bouts de choux qui font le printemps de la famille, entre tes états d'âme qui oscillent entre la petite fille que tu es toujours et la grand mère que tu deviens...
C'est un très joli billet de délicatesse que tu nous as écrit là.
Kisses my sweet sister
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : celestine | 19 mars 2018 à 02:11
Depuis que je porte des semelles je suis beaucoup moins embêtée par mes problèmes de pieds. J’en étais aussi arrivée à un point où je ne supportais plus que les birkenstocks...
Rédigé par : Floverslebleu | 21 mars 2018 à 12:00
Cel: oui, sauf que j'aurais dû dire "entre printemps et hiver" .... :-)
Flo: Je devrais y songer, tiens.... Merci du tuyau.
Rédigé par : Myosotis | 04 avril 2018 à 16:44