Le lâcher prise, c'est bien mais à force, on perd un peu pied sur tous les tableaux. Un peu comme les apprentis nageurs, quand on accepte de lâcher la perche ou le bord de la piscine là où on n'a pas pied, il faut aussi apprendre à ne pas paniquer et essayer de garder la tête hors de l'eau. Moi, à force de lâcher prise, je perds un peu le contrôle de tout. Ce blog est négligé, peu entretenu, je ne trouve plus le temps. Et pourtant j'ai tant à dire. Ma pile de livres à lire menace de s'écrouler, je ne trouve plus le temps. Et pourtant j'ai tant à lire. Voilà bientôt un an que je me suis offert le mercredi après-midi en me jurant de prendre du temps pour moi. Combien d'expos aurais-je vu en un an ? Deux ? Trois ? Grand maximum. Mais à quoi passé-je donc mon temps ? Et pourquoi file-t'il si vite ?
Qu'avons-nous fait de ce janvier ? A part les éruptions urticantes de l'Homme qui ne sont toujours pas résolues et qui occupent nos conversations un jour sur deux, le mois s'est à nouveau écoulé entre délicieux moments, nouvelles joyeuses et nouvelles tristes à pleurer, jolis spectacles, réflexions hautement philosophiques et routines rassurantes.
Un moment sublime et délicieux dans tous les sens du terme dans ce restaurant 2 étoiles incomparable, indécemment cher mais bluffant, en compagnie non moins délicieuse.
Un essai de guimauve, pas mauvais mais esthétiquement perfectible.
De nouveaux draps tellement tellement agréables.
Ce foutu pèse-ma-personne qui me balance un chiffre indécent. Janvier, je te déteste !
Une soirée d'hommage à Nat King Cole, pas déplaisante mais trop fatiguée pour en profiter vraiment.
L'annonce de la mort d'un enfant de onze ans, que ses parents ont quitté sur un quai de gare, tout joyeux de partir à la neige. Il mourrait le lendemain, victime d'une rupture d'anévrisme insoupçonnée. Je sais que chaque jour tant d'enfants meurent mais quand ce drame touche des amis qui vous sont proches, je suis chaque fois plus bouleversée que je ne le voudrais.
Un petit moment tout court avec Jules, le temps d'aller le chercher à la crèche et de le ramener à sa maman. Un petit moment très court mais pendant lequel j'aurais pu le manger tout cru dix fois.
Des moments plus longs avec Mademoiselle Sappho, de plus en plus loquace et si charmante.
Trois petites heures à la maison-jardin, le temps de récupérer quelques bûches. Arrivés en presque fin d'après-midi, à cette heure mi-figue mi-raisin qu'on dit entre chien et loup, une fois la chaleur revenue dans la maison, le simple fait de passer la porte et de rentrer dans la cuisine réchauffée vous envoie au visage un parfum chaud particulier qui n'appartient qu'à cette maison et qui fait revivre instantanément mon papa. Et j'ai furtivement essuyé les quelques larmes glissant sur mes joues et mon nez qui n'a pas résisté à se plonger dans son écharpe accrochée au porte-manteau.
L'essentiel, c'est que tu prennes du temps pour toi, et que tu nous donnes de tes nouvelles...
Moi non plus je n'arrive plus à être aussi assidue qu'avant sur mon blog (même si ça ne se voit pas) et je reste de longs jours sans éprouver le besoin de m'y mettre...Sans doute ai-je des compensations dans la vraie vie...
Je suis heureuse pour toi de savoir que tu vas bien, malgré les petites contrariétés de l'hiver...Big kisses sister
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Rédigé par : celestine | 04 février 2019 à 16:59