Et le mois de novembre touche à sa fin. Et la vie continue. Avec ses pluies de larmes et ses rayons de soleil.
Notre ami s'est éteint, bien plus vite que je ne l'avais imaginé. Le dîner que j'avais voulu organiser pour lui pour que notre groupe d'amis se retrouvent une dernière fois autour de lui avait été annulé en raison de son immense fatigue. Mais du coup, certains d'entre nous se sont retrouvés malgré tout et c'est au cours de ces retrouvailles que nous avons reçu l'appel de Véronique nous annonçant son départ. Celle qui nous recevait avait déjà perdu son compagnon et on s'est tous dit que le futur aurait maintenant cette couleur d'au revoir successifs.
Et comme toujours dans ces cas-là, ressentir l'urgence d'aimer encore et toujours plus. Dévorer les plus petits de baisers, serrer ses amis dans les bras, échanger à profusion avec ceux qu'on aime des messages pailletés d'amour entre les lignes et les émojis, ne jamais rater une occasion de se voir, même fatigués. Oser dire à ceux qui nous sont moins proches et qu'on admire en se moquant de ses propres craintes du ridicule.
Et profiter à 200% de ce weekend en Ecosse pour fêter les 50 ans de J. avec une douzaine de ses amis, tous aussi fabuleux les uns que les autres. Ceux qu'on connait bien et ceux qu'on découvre. Sept couples, sept nationalités, trois langues en permanence. Cinq jours de pur plaisir et sérénité. Elle avait tout organisé avec la classe et le sens du détail qui la caractérise. Des Italiens aux fourneaux à peu près tous les jours, des débats sans fin sur le type de pâtes pour quelle sauce, quel vin pour quel plat, sur la quantité d'huile pour la farinata - attend je note, oui mais combien de temps la cuisson ? Ah mais ça dépend du four.... et combien d'huile ? Ah ça dépend, un demi-verre, un verre, tu dois voir comment la pâte se délie - , des discussions sur parmesan ou pas parmesan, râpé comment ?, - un Scottish dinner pour le jour J, un cours de danses folkloriques qui se termine en fou rire magistral, une visite de distillerie et une dégustation sensuelle de whisky, une météo inespérée de grand soleil malgré un froid polaire, une randonnée de trois heures dans un paysage magique, des rires et des moments de délicieuse tendresse.
Ces moments qu'on thésaurise au plus profond de soi pour le futur, à condition d'éviter le chemin d'Aloïs Alzheimer....
Que j’aime tes mots, ta plume... Tout est si bien dit !
Rédigé par : Isa | 08 décembre 2019 à 21:57
Le chaud et le froid, la vie quoi...
Merveilleuse sister, résiliente et consciente de ton bonheur.
Oui, dire aux gens qu'on aime qu'on les aime, avant qu'il ne soit trop tard...
Je t'aime.
❤️
Rédigé par : Célestine | 13 décembre 2019 à 11:51
@Isa: Merci Isa, tu n'imagines pas comme tu me fais plaisir....
@Célestine: Ah ma jolie, c'est réciproque.... On devrait se faire un petit Paris, un de ces quatre :-)
Rédigé par : Myosotis | 16 décembre 2019 à 21:35