Une toux sèche la nuit pendant quelques jours puis plus rien. Je préviens les amis où l'on va enfin se retrouver à six pour fêter un anniversaire. Je sais qu'ils ont respecté le confinement à la lettre pour pouvoir se permettre de partir chez les grands parents en Italie pour les vacances. Je ne voudrais pas leur faire prendre de risque inutilement. Ils décident de passer outre mais je sais que cela leur a coûté un effort inhabituel de convivialité.
Le lendemain, brunch avec d'autres amis. Passage chez ma maman ensuite pour lui régler deux ou trois problèmes administratifs et retour à la maison. Là, sans crier gare, une légère fièvre mais ressenti tempête de frissons. Un chouia de panique. Pas tant pour moi que pour tous ceux que je viens de croiser et qui pourraient, le cas échéant, véhiculer voire choper cette sale petite bestiole.
Le lendemain, j'appelle le médecin qui m'envoie bien évidemment faire ce fichu test. Deux heures d'attente sous le soleil parce que je ne voulais rentrer dans le "container" d'attente. Pas rigolo du tout ce test mais bon, je me convaincs que je fais ce qu'il faut.
Ensuite commencent trois longs jours d'attente, pendant lesquels j'ai guetté le moindre symptôme aggravant, j'ai craint la catastrophe pour Maman, anticipé toutes les déconvenues à venir, l'annulation de l'anniversaire de Sappho, l'annulation des vacances, la quarantaine imposée aux amis avant leur propre départ vers les grands-parents. J'ai eu bien le temps de ruminer. J'ai essayé de m'éloigner de l'Homme, j'ai dormi ailleurs, j'ai essayé de ne rien toucher qu'il ne touche lui-même mais c'est presque mission impossible.
Au bout du troisième jour, quand le médecin m'a appelée, j'en aurais pleuré de soulagement.
Moins de mal que de peur mais une angoisse bien envahissante !
Ouf!!!!
Rédigé par : Manoudanslaforet | 05 juillet 2020 à 07:34