Je fais partie des gens qui prennent leurs rendez-vous médicaux avec la même ponctualité qu'un coucou suisse. A peine sortie de chez le médecin que j'ai en smartpoche mon rendez-vous pour l'année suivante.
La semaine dernière, rendez-vous dermato, histoire de faire le compte de tous ces naevi mélanocytaires qu'il est quand même autrement plus élégant d'appeler grains de beauté. Enfin, il y a belle lurette que plus personne ne s'amuse à les compter en me contant fleurette mais la dermato, elle, se contente de les passer au radar de sa grosse loupe et de repérer ceux qui menacent de devenir de moins en moins beaux. Allons bon, il y en a un dans le dos qui m'a échappé et qu'il convient d'exfiltrer. Rendez-vous pris pour dans un mois.
Cette semaine, l'annuel rendez-vous gynéco. L'année dernière, elle m'a invitée à réfléchir au Stop ou Encore du traitement hormonal de substitution. Je n'étais pas prête du tout et j'ai voté Encore. Cette année, mieux préparée avant de la rencontrer, j'ai pesé les avantages et les inconvénients. J'ai admis que la plupart des avantages tels que la qualité du sommeil ou l'absence de fournaise nocturne ne m'étaient malheureusement pas accordés. Le seul avantage qu'il me reste réside dans la protection contre l'ostéoporose et par conséquent prévenir la casse en cas de chute. Et à mon grand étonnement, cette fois, c'est elle qui m'a encouragée à signer encore jusqu'à 65 ans. Ce que je ne me suis plus fait dire deux fois.
Elle m'a aussi dit que les traitements contre l'ostéoporose n'avaient plus trop la cote, vu les effets secondaires assez désastreux et que la prévention maintenant consistait à manger sainement et à faire du sport, histoire d'avoir des muscles à même d'éviter la chute en priorité. Voilà un traitement qui parle à mon corps.
Pour le reste, lucky me, RAS, bonne pour le service. D'habitude, cela me donne toujours un sentiment un peu idiot de bonne élève qui a réussi l'examen. Et cette fois-ci, pour la première fois, j'ai ressenti un inexplicable soulagement. Comme si maintenant j'acceptais que, oui, cela pouvait m'arriver. L'invincibilité s'éloigne....
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