« Le nom de Parme, une ville où je désirais le plus aller depuis que j'avais lu La Chartreuse, m'apparaissant compact, lisse, mauve et doux, si on me parlait d'une maison quelconque de Parme dans laquelle je serais reçu, on me causait le plaisir de penser que j'habiterais une demeure lisse, compacte, mauve et douce, qui n'avait de rapport avec les demeures d'aucune ville d'Italie... »
— Marcel Proust, Du côté de chez Swann.
Pour une fois, je n’ai pas boudé mon plaisir, j’ai vraiment profité de chaque minute. Il aurait suffi d’un peu de ciel bleu pour que le cadre soit à la hauteur et que Claude soit là pour que ce soit parfait.
Mais je suis ravie d’y être allée. J’ai retrouvé mes madeleines de Proust, tous ces parfums qui ressuscitent ces petits moments que j’ai adorés : les effluves gourmandes des croissants à l’aéroport de Bologne, le parfum inimitable du cappucino dans les rues de Parme le matin, l’odeur âcre du feu de bois dans les rues mouillées qui me ramènent à l’hôtel le soir, la senteur citronnée persistante de l’ascenseur du Palazzo Della Rosa-Prati annonçant la chambre aux draps frais et le repos largement mérité, toute cette nostalgie olfactive qui me prend le cœur et le mène par le bout du nez…..
Par contre, pas la moindre nostalgie de l'EFSA. Ceux que je ne voulais pas voir n'étaient pas là et j'ai donc évité l'hypocrisie nécessaire. Et presque tous ceux que j'aimais (les "gens bons" de Parme - ouh, mauvais, mauvais mais je n'ai pas résisté - ) étaient là et j'en ai pleinement profité: Hanka avec qui j'ai partagé un moment (des moments) délicieux, enfin sans devoir travailler, Theresa et sa superbe petite Caélainn de 15 jours et les deux hommes de sa vie, Gianfranco et ses trois fées - Adriana est tout simplement ensorcelante -, Patricia, Christopher et Jonathan, et l'incontournable Luca, toujours prêt à faire la fête....
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