Quand j'étais jeune, et même encore plus jeune, certains hommes de mon entourage se passionnaient pour un magazine dont j'ai oublié le nom (un truc du genre "Joue m'petit") et surtout pour ses articles particulièrement denses. Pour reposer l'oeil après cette lecture intense, le magazine proposait en guise d'entr'acte des photos d'artistes célébrant l'esthétique féminine.
Je n'étais à l'époque pas particulièrement portée sur les articles très intellectuels (je préférais alors - j'ai évolué depuis, encore que... - Cosmo, Gaël et les autres), je me contentais des images.
J'en ai gardé un goût profond pour la perfection plastique et un sentiment d'imperfection permanente renforcé certes par un "peut mieux faire" scolaire à répétition.
J'ai appris depuis que la beauté intérieure a plus de lumière et surtout qu'elle ne s'éteint pas ni ne pâlit avec les années.
J'ai compris que je n''étais dépourvue ni de l'une ni de l'autre.
Bien sûr, Claude me l'a dit et répété mais je balaie son jugement que je targue d'aveuglé par l'amour. Bien sûr les amis me l'ont dit mais ce ne sont pas des amis pour rien.
J'ai appris. Et à près de 50 ans, cela m'arrange aussi de miser sur la beauté intérieure. Ce sera, à mon avis, plus rentable :-)
Mon regret est d'avoir transmis (même si je m'en défendais) cette quête de perfection à mes filles. Sans doute aidée par les milliers de photos retouchées de mannequins affamées mais glacées comme le papier.
Alors qu'elles sont aussi belles dehors que dedans elles aussi.
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