La mort de Sarah me touche plus qu'il n'est normal. Je ne sais pas pourquoi. Elle était une amie de Maïté mais pas sa plus proche amie. Nous la connaissions, oui, mais pas autant que d'autres amies des filles, plus proches d'elles, plus proches de nous aussi. Mais sa beauté autant que sa détresse me touchaient énormément. Et elle avait devant elle encore tant de choses à vivre. Peut-être avait plus de malheur de que de bonheur devant elle mais qui peut le dire ?
Et peut-être que ce qui m'affecte le plus, c'est cette impossibilité de faire marche arrière. Elle est partie et rien ne la fera revenir. Et ce constat me fragilise toujours énormément. Comme la porte fermée. Comme les endroits quittés où l'on ne reviendra pas. Le sablier de la vie. Sans doute aussi parce que la base de mon sablier s'alourdit (comme quoi, on ramène toujours tout à soi). Et cette impression que le sable coule de plus en plus vite. Je dois à tout prix profiter de chaque grain et peut-être que cela m'angoisse encore plus....
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