J'adore vivre en ville. Surtout en plein centre. On est, comme nous l'a dit joliment lors de notre arrivée une charmante voisine de près de 80 ans, "dans le boum". Ca vit, ça bouge tout le temps.
But I miss the green. J'ai perdu le contact avec les saisons.
Le printemps ne dure qu'un instant. Bien sûr, il y a La Glanerie. Et quand on a de la chance, Pâques et le cerisier du Japon fleurissent en même temps (comme cette année). Mais c'est Pâques et par la force des choses on est super occupés à faire du sisters' shopping, à préparer le déjeûner de Pâques, à colorier et cacher puis chercher les oeufs. Et je ne prends pas le temps de m'en mettre plein les yeux.
L'été, on n'est pour ainsi dire pas là. Juin, c'est période d'examens et on reste entre 4 murs. Juillet, on est partis, en général au soleil, là où la nature est souvent bien sèche. Août, on rentre et la ou les fois où on va à La Glanerie, c'est pour tondre au pas de charge les pelouses et le verger. On se met effectivement du vert plein les yeux mais au sens propre cette fois. Et ça brouille la vue.
L'automne, les feuilles jaunissent et rougissent en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. En deux trois pluies, tout est par terre et le charme est rompu. Où est le temps où nous allions quelquefois - mais déjà rarement - se promener en forêt de Soignes ?
L'hiver ? Si encore il neigeait un peu. Mais non, l'hiver est une saison morte qu'illuminent seulement Noël, Nouvel-An et Carnaval.
J'aime la ville mais parfois, disons même de plus en plus souvent, je regrette de ne pas habiter une petite maison à la campagne où je pourrais guetter, par la fenêtre de ma cuisine, les changements imperceptibles mais quotidiens de la nature. Je ressens une envie de plus en plus pressante de jardinage et je me sens pousser des mains vertes.
Mon petit doigt vert me dit que c'est sans doute une des manifestations de mon souhait de ralentir (ce qu'on ne fait pas pourtant au vert mais à l'orange), de prendre le temps; ce qui finalement n'est rien d'autre que le désir de profiter un maximum de la vie avant l'hiver.
Commentaires