J'ai pris congé quatre jours. Pour rien. Enfin, je veux dire, congé sans partir. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes. Si je prends congé, je dois rentabiliser. Et là, rien. Congé pour se lever un peu plus tard (mais pas au-delà de 8h30, un petit je ne sais quoi m'en empêche - Claude qui part au boulot ? Mes collègues qui, elles, travaillent ? - ), congé pour faire tout ce que je n'ai pas le temps de faire en temps normal, voir une de ces expos que je voulais voir, rentrer des papiers à la mutuelle, faire deux trois magasins qui n'attendent que moi, me trouver un endroit sympa pour faire du fitness, du yoga ou de la danse quelques soirs par semaine (si j'y pense très très fort, peut-être que cela se fera tout seul aussi), acheter des chaussures pour le printemps (il finira bien par arriver), chipoter dans la maison, passer une journée à la mer (cela m'a déjà l'air compromis), enfin toute une série de choses pas vraiment indispensables, pas inutiles non plus.
Et bien, j'ai un peu de mal. Du mal à ne pas consulter mes mails boulot, à ne pas répondre, à ne pas régler un ou deux problèmes "pendant que j'y suis", à me bouger les fesses pour faire ce que j'ai programmé de faire. Hier, j'y suis plus ou moins arrivée mais aujourd'hui déjà, c'est plus dur.
Je pourrais aussi bien me dire que je ne suis pas nécessairement obligée de faire ce que j'ai sur ma 'tite liste. Mais alors là, le sentiment de gaspillage atteint des limites insupportables.
Compliquée, moi ?
Peut-être juste un peu de "trop plein" et de fatigue accumulée... alors ne rien faire ou faire ce que l'on fait d'habitude, c'est encore ce qui est le plus facile !
Je serais volontiers venue savourer Bxl autour d'un thé avec toi, tiens !
Rédigé par : Isa | 27 mars 2008 à 20:47
Bienvenue au club de ceux et celles qui osent prendre quelques jours de vacances pour eux tout seuls...mais ne peuvent pas décrocher réellement du boulot...ou s'aperçoivent que parfois prendre simplement le temps de vivre...ça prend du temps...
Pourquoi faut-il toujours courrir?
Rédigé par : @nn@ | 27 mars 2008 à 22:53
j'ai longtemps fait partie de celles qui sont tiraillées entre le besoin de farniente et l'envie d'en profiter pour faire "plein de choses" (avec des to-do list longues comme le bras), ce qui aboutissaient immanquablement à une grande frustration (évidemment rien n'était vraiment fait et je n'étais pas non plus reposée). Ces dernières vacances je me suis laissée totalement aller. J'ai vraiment fait ce dont je rêve quand je dois aller bosser (comme faire une sieste par exemple...)Je n'ai fait aucune liste. Eh bien, sans pression, je me suis rendue compte que j'avais finalement été assez productive... un comble!
Rédigé par : verveinecitron | 28 mars 2008 à 12:39
Isa: cela m'aurait fait bien plaisir, tiens :-)
@nn@, verveine: quelque part, cela me rassure de voir que je ne suis pas la seule, loin de là...
Rédigé par : myosotis | 28 mars 2008 à 18:00
En fait nous sommes plus d'une à souffrir ce ce que j'apelle le syndrome de la super Maman , celui de la mère de famille qui bosse aussi en dehors de chez elle et petit à petit en arrive à ne plus vivre que pour les autres au point d'avoir mauvaise conscience quand elle lève le pied et prend le temps de vivre un peu pour elle...le summum étant dans ce cas justement de ne rien organiser
Rédigé par : @nn@ | 29 mars 2008 à 15:13