Il faut se rendre à l'évidence, le boulot a définitivement repris et les vacances sont bel et bien finies. Le mois d'août a toujours ce goût mi-figue, mi-raisin, avant-goût d'automne et arrière-goût d'été. Un mélange de moments doux et de moments moins doux.
Plutôt aigres ou grinçants:
- A deux reprises ce week end, j'ai grincé des dents. Hier, on s'est offert un nouvel aspirateur. La vendeuse propose à l'Homme une garantie de 5 ans en cas de pièces en panne. Son argument c'était "si jamais Madame aspire quelque chose qu'il ne faut pas et que ça bousille l'appareil..." Ben voyons, et Monsieur il aspire jamais ? Quand je le lui ai demandé, mi chair mi poisson, elle a répondu candide: "Ah non, les hommes ce sont les machines à laver qu'ils font capoter.... en laissant des cure-dents ou des trombones dans leurs poches et que Madame oublie d'enlever." Et bien, les clichés ont encore de belles années devant eux. Idem, aujourd'hui, au marché: un marchand de fromages explique gentiment à un monsieur: "Délicieux, monsieur, goûtez. Et quand votre femme n'a pas envie de faire à dîner, vous mangez ça. Moi, c'est ce que je fais quand ma femme n'a pas envie de préparer un repas.". Ben voyons. Oh la bienheureuse moi chez qui l'Homme fait à manger et passe l'aspirateur.
- Le boulot me pèse, toujours pas envie d'être là. Je sais que ça va revenir mais ça y est toujours pas.
- Une météo de novembre.
- On a déménagé tout le contenu de la cave dans le salon pour cause de travaux. Déjà qu'on y avait la moitié de la cave depuis mars pour cause d'inondation. Je suis ravie. Mais ok, je prendrai mon mal en patience, le temps que l'Homme transforme cette caverne d'Ali Baba en cave-témoin pour bricoleurs ordonnés. Sans oublier de faire à manger et de passer l'aspirateur. Un tyran, moi ?
Plutôt doux:
- Les doigts griffés de terre (à force d'enlever toutes les mauvaises herbes - c'est fou comme la nature reprend ses droits à la vitesse v v' -) et violets couleur mûres cueillies et finies en crumble.
- Les plants de thym, menthe, roquette, coriandre et basilic sur la terrasse et aujourd'hui de nouveaux plants: romarin, lavande et hortensias.
- Re-découverte du marché du midi, de ses couleurs, ses parfums et ses cultures mélangées. Une magnifique caisse de mini-courgettes et fleurs de courgettes.
- Un petit resto avec Joséphine, toujours le même plaisir.
- Robert Charlebois, pas mal fringuant à plus de 60 balais, en concert sur la Grand Place. Je pensais ne rester qu'un petit moment, vu mon dos en compote, mais c'était tellement bien qu'on est resté jusqu'au bout.
Une fin d'été en deux teintes mais l'un dans l'autre pas si mal que ça....
J'aime bien les photos en rapport avec les mots... j'aime moins ces propos clichés homme/femme, surtout quand ils sont tenus pas une femme (un jour j'ai répondu à l'une d'elle qu'elle ruinait des décennies de travail...)
Rédigé par : Isa | 25 août 2008 à 12:58
Allez, je ne résiste pas, une chanson plutôt acidulée d'Anne Sylvestre : la vaisselle
Qui c'est qui fait la vaisselle? Faut pas qu'ça se perde!
Qui c'est qui doit rester belle les mains dans la merde ?
Mais tout change et voici Jules qui lange les fesses de l'héritier.
Il balaie et bientôt, quelle merveille, il astique le plancher.
Ça fait rien, on change rien.
Refrain: qui c'est qui fait la vaisselle...
Mais tout bouge et voici que les yeux rouges il fait cuire le rôti.
Il cuisine - quelle splendeur assassine!- fait la plonge et il essuie.
Ça fait rien, on change rien
Refrain
Mais tout marche, mais ça marche, et voici qu'il ne se cache quand il reste à la maison.
C'est Germaine qui ramène tout l'argent de la semaine, ce n'est pas contre saison.
Ça fait rien, on change rien.
Refrain
Mais il l'aime, mais ils s'aiment, et ce n'est pas un problème de savoir qui va porter
la culotte ou bien les bottes, et le seul drapeau qui flotte, c'est une taie d'oreiller.
Ça fait rien, on change rien.
Refrain
Mais voici que sonne l'heure de traîner l'enfant qui pleure
vers l'école aux bancs de bois.
L'enfant de Germaine et Jules, sans y penser, articule dans les livres d'autrefois.
Ça fait rien, on change rien.
Refrain
Tout recule et plus tard le petit Jules aura des enfants aussi
qui derrière leur cartable, dans l'école imperturbable épèleront ces niaiseries.
Ça fait rien, on change rien.
Qui c'est qui fait la vaisselle?
Faut pas qu'ça se perde.
Oh, mais non!
Merde!
Rédigé par : @nn@ | 27 août 2008 à 21:21