La fin de l'été en plus et en moins:
Lundi: Elles sont enfin toutes revenues de vacances mes petites troupes chéries. Elles ont bonne mine, sont en pleine forme et bourrées d'énergie. On va reprendre nos réunions petit-déjeûner, on va se remettre au rythme de "La croisière s'amuse". J'ai repris un peu du poil de l'animal et un chouia de goût au travail depuis qu'elles sont toutes là. Je peux au moins DE-LE-GUER :-)
Mardi: Pourquoi à partir d'un certain âge, on ne parvient plus à courir comme une jeune chèvre avec des talons hauts ? Quand j'avais trente ans, je pouvais trotter toute la journée, emmener 3 petits bouts à l'école en transport en commun, courir les magasins, sur mes échasses sans jamais me maudire et regretter les ballerines ou les baskets.
Premier principe d'élégance pour une courte sur pattes comme moi: toujours allonger la jambe et affiner la cambrure du mollet avec un joli talon d'au moins 5 cm. Et aujourd'hui, je garde vaille que vaille mes principes (mes jambes ne se sont pas allongées entretemps) mais je peux dire que cela me coûte. Et pas un peu. "Il faut souffrir pour être belle" qu'ils disaient. Je souffre donc en silence et je peste surtout. J'ai comparé avec d'autres pré-cinquantenaires et le constat est le même (sauf chez Catherine, mais bon Catherine !).
La sagesse voudrait qu'au demi-siècle on descende d'un cran et qu'on range au placard les escarpins et les Louboutin, les salomés et les compensées, après 30 ans de bons et loyaux services. Mais sage ne suis pas...
Mercredi: Je m'insupporte quand je dis "oui-oui-amen" à un chauffeur de taxi, charmant par ailleurs, qui m'emmène chez le dentiste en déblatérant sur le monde qui va à vau-l'eau, les cyclistes et les piétons qui sont toute arrogance, les jeunes qui n'ont plus aucune éducation, les travaux qui n'ont d'autre finalité que d'emmerder les gens, et en particulier les chauffeurs de taxi, etc. Je pourrais me contenter d'acquiescer mais non, j'en rajoute, juste pour lui faire plaisir. Et neuf fois sur dix, je pense le contraire de ce que je dis. Décidément je m'insupporte...
Jeudi: Anaïs est fatiguée, cette seconde session n'en finit pas d'en finir. Et je ne sais pas comment l'aider. Mais il y a forcément quelque chose d'injuste dans cet effort studieux interminable alors que l'aînée se dore la pilule en Grèce malgré l'absence de lauriers sur lesquels se reposer et que le cadet se la douce cool et ne trouve rien de mieux à lui dire quand elle nous annonce qu'elle devra attendre le 11 septembre pour avoir ses résultats: "Espérons que ce ne sera pas l'annonce d'une nouvelle catastrophe !".
Vendredi: J'ai pris congé l'après-midi; il a pris congé l'après-midi. Mais nous avons à faire chacun de notre côté. Je n'aime pas être en congé en même temps que lui et ne pas passer ce temps-là avec lui. J'ai l'impression de perdre un temps précieux.
Samedi: Une journée à la mer. Une très belle journée à la mer. Toute en détente et en soleil. Trop de soleil malheureusement. La veille, l'Homme a sorti les crèmes solaires de l'armoire, je pensais qu'il les préparait pour les emporter mais non, il les a sortis juste pour les regarder sans doute mais pas pour les emmener. Et sans crème solaire, on vire vite crème brûlée.
Le soir, soirée indienne chez Cat et Mitch, habillés indiens pour ceux qui le souhaitent. Je n'ai plus eu qu'à prétendre que j'avais compris "indien peau-rouge" et non "indien sari".
Dimanche: On a enfin repris le badminton, oh bonheur. J'avais besoin de ça pour reprendre mon programme de mise en forme. En avant toute, c'est définitivement la rentrée !
Que j'aime tes semainiers ! (et j'ai bien ri de l'indien peau rouge)
Rédigé par : Isa | 05 septembre 2008 à 13:53
Je me reconnais bien dans ton anecdote avec le chauffeur de taxi: peur de faire de la peine, de contrarier les autres, de ne pas être appréciée, de rentrer en conflit: souvent, je n'ose pas me démarquer clairement... et après j'ai vaguementhonte de cette faiblesse de caractère.
Rédigé par : verveinecitron | 05 septembre 2008 à 22:52
Pendant des années, le père de mes enfants ayant exactement la même taille que moi, j'ai renoncé aux talons hauts pour ne pas trop faire grande perche à côté de lui...
Et puis avec le temps j'ai retrouvé le plaisir des jupes et des robes qui dansent et des talons hauts qui nous donnent cette démarche qui plaît tant aux hommes (et à lui le 1er)... mais j'aime aussi le soir quand les bureaux sont quasiment vides le plaisir de marcher pieds nus sur la moquette.
"... sans crème solaire, on vire vite crème brûlée..." :-)))
Vive le nord Loire et le plat pays qui nous épargnent de ressembler trop tôt à des vieux pruneaux
Rédigé par : @nn@ | 08 septembre 2008 à 23:33