Les festivités organisées autour de mon anniversaire ont commencé jeudi soir chez Mamy L. On en était déjà à la troisième galette des Rois. Et elles se sont terminées ce midi chez Sis'Cile avec Papy et Mamy B. .... par une quatrième galette royale. Je ne peux plus la voir en pâture cette galette. Et les couronnes se superposent comme des bouées autour de ma taille. Pas très diététique d'avoir son anniversaire dans le prolongement de Noël, Nouvel-An et Epiphanie. A partir de demain, je vivrai d'amour et d'eau fraîche... Voeu pieux.
Le 9, je n'ai rien organisé pour une fois. J'ai voulu laisser la journée décider elle-même. Le matin, je me suis levée grognon, d'abord de tout ce qu'on avait mangé la veille, ensuite de ne pas avoir de programme pour ma journée, enfin de devoir me lever pour accompagner Maïté chez l'ORL. Mais une fois sorties de chez le médecin, le ciel était bleu, Maïté m'a emmenée faire du lèche-vitrines. Je n'ai rien acheté, vu l'état royal de ma taille, mais j'ai eu le plaisir d'offrir une jolie jupe à Maïté, plaisir qui m'a manqué quand ils étaient petits.
Deux bouquets m'attendaient au retour à la maison, attentions de collègues et d'amie. Des bouquets magnifiques. On a partagé un bol de soupe avec Anaïs, confinée pour cause de blocus. Et on est reparties pour une petite heure de flânerie. On aurait voulu s'acheter des bottes mais on n'a pas trouvé chaussure à notre pied.
A notre retour, Anaïs s'était échappée pour son rendez-vous tri-hebdomadaire avec Victor qu'elle garde après l'école et Claude et Quentin n'étaient pas encore de retour. Maïté s'est endormie sur mon lit et j'ai eu la maison pour moi toute seule. C'est mon luxe à moi. J'allume quelques bougies, je mets la musique dont j'ai envie et j'apprivoise (encore et seulement) ma maison. J'ai refait le gâteau qu'Anaïs avait raté et qu'elle préparait pour l'anniversaire d'un ami, j'ai arrangé mes bouquets, j'ai rangé la vaisselle, j'ai tenté de scanner quelques photos. Rien de très grandiose en somme, mais personne ne peut imaginer le plaisir que j'ai eu. Je le reconnais à chaque rare fois qu'il m'est offert; c'est celui que j'ai connu pendant mes trois congés de maternité et, en partie, pendant les deux années sabbatiques que j'ai prises pour étudier. Le plaisir d'être seule, chez moi, et d'organiser tout mon temps autour de ceux que j'aime, et surtout maîtriser le temps. J'aurais sans doute dû vivre à une autre époque et ne pas devoir travailler à l'extérieur. La vie en a voulu autrement. J'aime mon boulot, c'est sûr, mais jamais jamais il ne m'offrira ces moments de plénitude.
Quand ils sont tous rentrés, on s'est préparé une petite salade, Anaïs a mis une jolie table pleine de bougies, on a pris un petit apéro, on a fait une partie de mikado et on s'est confortablement installés devant "le mariage de Mademoiselle Beulemans", un monument théâtral bruxellois.
Entretemps, Swiss'Sis a téléphoné, inquiète à la lecture de ce blog pour les cadeaux "fragiles" laissés sous bonne garde-robe avant de rentrer en Suisse. Je les ai ouverts en direct, légèrement préoccupée mais très vite soulagée puisque le seul cadeau fragile, photophore, n'avait pas souffert de mes ires irréfléchies.
Pour le reste, mes cadeaux étaient très littéraires cette année:
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Où on va papa ? de Jean-Louis Fournier
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La pluie avant qu'elle tombe de Jonathan Coe
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Là où les tigres sont chez eux de Jean-Marie Blas de Roblès
- Encyclopédie capricieuse du tout et du rien de Charles Dantzig
et trois livres de cuisine un peu particuliers:
- Les carnets de Minna d'Anne Georget et Elsie Herbestein
- La cuisine d'Amélie écrit par la soeur d'Amélie Nothomb
et mon préféré:
- Mes recettes de sorcière: le grimoire enchanté de Brigitte Bulard-Cordeau
Pour lire tout ça, j'aurais bien besoin de quelques petites semaines de vacances, moi...
D'abord le fun
"Alors comme ça en mangeant de la galette vous prenez de la brioche? Et bien moi c'est en mangeant des chocolats... même sans brioche"
Et maintenant le sérieux: "Où on va Papa" de JL Fournier est très bien... même si certains (cri)tiquent (sur) cet humour noir dont il fait preuve. La politesse du désespoir.
Prévoyez un bon paquet de kleenex, même si tel n'était certainement l'intention de l'auteur.
Au fait j'en avais parlé le 24 novembre dernier
http://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.com/2008/11/histoires-de-familles-de-sang-et-de_24.html
Rédigé par : @nn@ | 11 janvier 2009 à 22:33
Que de livres: tu as ta provision pour un an! Surtout n'hésite pas à nous faire part de tes coups de coeur!
Juste une interrogation sur le livre de cuisine d'Amélie Nothomb: c'est pas elle qui adore le moisi? Faudra que tu nous en dises plus...
Bonne lecture, en tous cas!
PS:Moi je suis pas encore rassasiée de galette ;-)
Rédigé par : verveinecitron | 12 janvier 2009 à 16:54
Merci @nn@, j'avais lu ton commentaire sur JL Fournier. Je crois que c'est le premier que je lirai.
Verveine: je ne me souvenais pas qu'Amélie aimait le moisi, mais en feuilletant le livre, je n'ai rien lu d'inquiétant :-)
Rédigé par : myosotis | 14 janvier 2009 à 09:03
Des livres de cuisine apres le ras le bol de la galette...quel pied de nez !
Que c'est bon d'etre chez soi et de vivre a son rythme !! je comprends 1000 fois
Rédigé par : marion | 15 janvier 2009 à 21:57