Nous sommes arrivés à quatre à Lisbonne le samedi et Anaïs devait nous rejoindre le dimanche. Elle quittait ses amis à Barcelone et prenait un vol Barcelone-Lisbonne le soir. Nous sommes allés tous les deux l’attendre à l’aéroport. Le panneau d’affichage des arrivées affichait les heures des vols prévus, atterris, arrivés, retardés voire annulés. Le vol en provenance de Barcelone était affiché mais sans rien d’annoncé dans la colonne de droite. Ni prévu (ah bon ?), ni atterri ni arrivé (normal), ni retardé, ni annulé (c’est déjà ça) Un quart d’heure passe, deux quarts d’heure passent. Toujours rien. Je suppose que nous y avons pensé tous les deux mais nous n’avons rien dit. Quelque part, dans un entrefilet de journal, nous avions lu que pour ceux qui attendaient le vol Paris-Rio, c’était pareil, rien d’affiché. Puis, je l’ai dit en plaisantant, un peu pour conjurer le sort. Et j’ai vu que l’Homme n’avait rien dit jusque là mais y pensait aussi. Mais lui ne plaisante pas avec ces choses-là, même pour conjurer le sort.
On a encore attendu. Un troisième quart d’heure en silence. Puis on s’est décidé à partir à la recherche d’un bureau de la compagnie Vueling dans le hall des départs. Pas de bureau. Mais malencontreusement, mon regard est tombé sur le tableau des affichages des départs. Et le vol Vueling Lisbonne-Barcelone (celui que fait l’avion que nous attendons après une brève mise en ordre) est annoncé mais sans la moindre indication de l’heure, rien). Et là, tout d’un coup, l’adrénaline est montée. Je me suis mise au diapason de l’Homme.
Pas longtemps. Comme s’il sentait ma panique monter, le tableau d’afffichage a enfin annoncé une heure prévue. Le temps de redescendre pour voir que notre fille arrivait bientôt, avec du retard, mais elle arrivait…..
Ne rien
savoir est vraiment la pire des angoisses. Et j’ai eu une pensée pour tous ces
gens qui ont attendu des heures durant puis des jours durant sans savoir….
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