Je suis sur les bords d'une zone de turbulence et je fais tout pour ne pas y tomber. Je le sens. Le signe qui ne trompe pas, c'est le manque de sommeil. Ou du moins, mon sommeil n'est plus réparateur. Dès que, par un phénomène que je ne m'explique pas encore, j'ouvre l'oeil en pleine nuit, tout se conjugue pour m'empêcher de le refermer:
- l'Homme se prend pour le papa du Petit Poucet, il joue le bûcheron et scie, scie des tonnes de stères. J'ai beau assener des coups de baguette magique sur le matelas, rien n'y fait; il se met en pause 30 secondes et reprend son concert de plus belle.
- Je cale deux oreillers sur mes oreilles pour ne plus l'entendre mais voilà que je me mets à penser. Je deviens la belle au Moi veillant. Les pensées s'entrechoquent, passant sans vergogne du boulot (Hey ho, hey ho, ...) à la vie à la maison, du prochain demi-siècle (Miroir, miroir,....) à Noël qui approche à grands pas.
- Rien n'y fait, je regarde l'heure qui s'affiche sur le plafond et comme Cendrillon, je pense que je vais rater le carrosse parce que je n'ai pas quitté le bal avant minuit.
- J'essaye de compter les moutons, j'écris des articles sur mon blog en pensées, j'en oublie la moitié, je passe en revue l'agenda du lendemain, je pense à ce qu'on va manger, je m'égare, je m'égare et j'oublie les moutons. Mais les bons comptes font les insomnies.
Décidément mes nuits ne pas lisses au pays du sommeil. Ah si je pouvais, comme Mowgli, me laisser endormir par Kaa:
Aie confiance
Crois en moi
Que je puisse
Veiller sur toi ...
Fais un somme
Sans méfiance
Je suis là
Aie confiance
Le silence propice te berce
Souris et sois complice
Laisse tes sens glisser vers ces delices tentatrices
- Tu dors petit ?
Bienvenue au club ! Moi c'est depuis que mon homme est parti "là-haut" que mes nuits s'achèvent vers 4h00 du mat, alors je fais mon "tour des blogs", je parcours la presse et je savoure un premier petit café très matinal. Il y a des petits rituels qui s'installent ... pendant que mes chiens dorment encore du sommeil des justes ! Et quand je pars les promener dans mon quartier encore endormi, je trouve l'énergie qui me permet de démarrer la journée ... et je me dis qu'un jour je reviendrai peut-être à la normale et que je tomberai de sommeil pour une nuit bien longue ! Courage, ça va passer, tu verras !
Rédigé par : Mimi | 05 novembre 2009 à 06:00
Pauvre Myosotis: quoi de plus frustrant que de ne pas dormir, surtout quand on sait qu'il le FAUT ABSOLUMENT, sous peine de se traîner lamentablement toute la journée...
Je compatis.
Rédigé par : verveinecitron | 05 novembre 2009 à 09:48
Le problème des moutons c'est qu'ils bêlent en sautant, et c'est agaçant !
Quand je suis dans cet état, plutôt que des ovins bondissants je préfère la respiration yoga. Mais dans ce cas je m'endors sur le dos et c'est madame qui me réveille parce qu'il parait que je ronfle...
Pfff...
Rédigé par : Luc | 05 novembre 2009 à 12:41
Pôvre petite fleur bleue qui s'étiole faute de sommeil... Au lieu de compter les moutons, pourquoi ne pas lire un conte avant de t'endormir? Ou relaxer tous les membres, un à un, en commençant par les mains et les pieds, les épaules... pour finir par les machoires et les paupières. Une vraie recette quirepose! Bon courage et bonne... nuit!
Rédigé par : Delphine | 05 novembre 2009 à 17:09
as-tu essayé :
- la respiration par le ventre ?
- en ajoutant à l'inspir de la visualisation de rose, à l'expir le gris de tes soucis ?
Rédigé par : Emmanuelle | 05 novembre 2009 à 21:03
Une heure de jogg tous les matins et tu dormiras vite comme un bébé ;-)
Blague à part, belle image et très jolis mots pour décrire tes maux.
Rédigé par : isa | 05 novembre 2009 à 22:24
Je compatis... mais pas de solution à te proposer ! Je compense mes nuits à compter les moutons par une sieste de plus en plus fréquente ... mais c'est difficilement compatible avec un emploi à l'extérieur ! BIZ et bon WE
Rédigé par : liaht | 06 novembre 2009 à 11:52
Mimi: Si seulement je pouvais me lever, je pourrais au moins faire quelque chose, écrire par exemple. Mais mes yeux restent obstinément fermés, eux !
Merci Verveine !
Bienvenue Luc.
Luc, Delphine, Emmanuelle: c'est curieux, tous ces trucs, je n'y pense jamais en pleine nuit.
Isa: Mais c'est loin de la nuit, le matin....
Liaht: je pense que ça me conviendrait parfaitement, la sieste. Hélas....
Rédigé par : myosotis | 06 novembre 2009 à 23:15
Mon homme a des impatiences dans les jambes, c'est peu de dire qu'il scie du bois! Avec une régularité d'horloge...Au début, je supportais silencieusement.Maintenant, j'émigre régulièrement dans un autre lit dans ces cas là.(canapé, chambre d'amis...) Mariés pour le meilleur... et pour le meilleur. J'ai décidé que je n'étais pas obligée de tout supporter et ça va beaucoup mieux, je ne connais plus les affres que tu décris si bien.Courage!
Rédigé par : célestine | 08 novembre 2009 à 01:06
ah, et je voulais te dire (ma famille en est témoin), quand j'ai mangé mon pastéis de Belem, j'ai dit à haute voix "pour N.".
Rédigé par : Emmanuelle | 08 novembre 2009 à 12:46
Lectrice assidue mais pas souvent de commentaires...Mais ce post m'interpelle parce que je viens (et encore un peu) de traverser cette période. Pas de panique, c'est physiologique avec le chamboulement hormonal de la cinquantaine... Moi je refuse de prendre quelque médicament que ce soit, mais j'ai mis en place un tas de choses qui m'ont bien aidée; infusion du soir, heure du coucher régulière et quand je travaille je me couche de bonne heure, parce que curieusement l'endormissement ne pose pas de problème, il existe en pharmacie un spray à base d'huiles essentielles à vaporiser sur l'oreiller et aux 4 coins de la pièce, gélules de plantes et pour finir chacun sa chambre, parce que je fais des sauts de carpe et que je ne supportais plus sa machine à respirer... L'affaire a mis une bonne année à se mettre en place, mais ouf ça va mieux. Tout ça pour dire de ne pas vous inquiéter, si c'est possible, nous sommes nombreuses à vivre ça!
Rédigé par : Desbeaumes | 08 novembre 2009 à 19:49
Célestine: Si en plus il remue les jambes, alors je déclare forfait :-)
Emmanuelle: Merci :-). C'est bon, hein ?
Desbeaumes: Bienvenue :-) Bon, je n'ai qu'à prendre mon mal en patience. Mais je retiens l'idée des huiles essentielles sur l'oreiller.
Rédigé par : myosotis | 08 novembre 2009 à 23:09
Comme je te comprends ... durant nos 4 jours loin, j'ai dormi ... tombée comme une masse à 10h00 et réveillée à 8, rentrée hier soir, j'ai passé une partie de la nuit à penser, réfléchir, organiser, planifier et encore je n'ai pas le stress du travail comme toi !
Rédigé par : ms | 09 novembre 2009 à 08:31
Quand je vivais encore avec le père de mes enfants, j'ai connu aussi des nuits difficiles ... où c'était plutôt moins qui le réveillait vu mon agitation :-])
J'avais appris assez vite à résoudre le problème en faisant chambre à part (vive les canapés convertibles ou non!) où je me rendormais assez vite une fois que j'eus compris qu'il n'y avait aucune raison d'avoir mauvaise conscience à le laisser seul dans le lit conjugal puisqu'alors nous dormions mieux, l'un ET l'autre.
Depuis... c'est une autre histoire :-)
Rédigé par : @nn@ | 12 novembre 2009 à 01:02