La routine tue la créativité, la routine tue les couples, la routine assassine.
Mais moi, j'aime le train train, j'y trouve beaucoup beaucoup de plaisir. Ceux que je n'ai pas ou plus mais qui me plaisent encore; ceux dont je me régale:
- Chez moi, on ne mange pour ainsi dire jamais la même chose mais je me souviens du plaisir mental à penser que le jeudi à l'école, c'était jour de frites, que le samedi, on préparait un spaghetti bolo à la maison, que tous les samedis on achetait des Danino pour assurer quelques desserts jusqu'au mardi. Savoir que le 1 janvier, Maman nous réunit autour d'une choucroute, que le 6 janvier, on aura une galette des rois, que le jour de la Chandeleur, on mangera forcément des crèpes; qu'en vacances, on aura au moins une fois un chaud froid de fruits rouges avec meringue. Et ainsi de suite.
- On ne part jamais au même endroit en vacances parce qu'on veut découvrir de nouvelles choses mais j'aime aussi l'idée de retourner au même endroit; pour le plaisir de retrouver des amis que l'on se fait sur place, prendre son petit café au même petit bar, occuper la même place sur la plage. On ne part jamais au même endroit mais tout de même, on termine toujours nos vacances au même endroit, avec mes parents et ma Swiss'Sis à la montagne, une semaine de pure routine et j'adore ça: le même appartement depuis 20 ans, la même vue, les mêmes activités: un petit tour en montagne, une ou deux heures au centre thermal, un petit tour au seul magasin de la station, une journée shopping à Lausanne, des confitures, une raclette ou une fondue.
- La routine tue le couple ? Ah bon ? Moi j'aime les habitudes: le bruit de sa clé dans la serrure, le supermarché le vendredi soir, les petits gestes tendres dans les rayons avec une préférence pour le rayon des fromages et des dentifrices, le marché le samedi matin, les bons bouquins dans le lit le soir, les soirées dvd, le matin quand il me conduit et qu'il râle sur la planète entière, les habitudes entretiennent les petits bonheurs.
- J'aime les repères dans l'année: le premier de l'an, la Chandeleur, les journées shopping d'anniversaire avec mes filles, Pâques à La Glanerie avec toute la famille et les cloches, la fête de la musique, les vacances d'été, les fêtes de fin d'année.
J'aime tous ces repères, ils ont la douceur du bonheur simple.
Oui, c'est vrai, on a besoin de repères, à condition de toujours laisser une place à l'imprévu, de ne point fermer sa porte à l'ami qu'on n'attendait pas, à la décision de dernière minute, à l'escapade improvisée. Ce qui tue, ce n'est pas la répétition de petits gestes simples, mais l'enfermement dans un système sclérosé . Le bonheur est une fleur fragile qui a besoin d'un petit arrosage et de soins quotidiens, mais aussi, de temps en temps, d'un bon rempotage!
Rédigé par : célestine | 04 février 2010 à 23:41
C'est vrai que ces petits riens sont agréables et rassurants. Et quand, comme dit Célestine, il y a de la place pour l'imprévu, que l'on découvre de nouvelles choses, c'est aussi bien. L'équilibre des deux, du bonheur ! Le tout, c'est de savoir apprécier, art que manifestement tu maries à merveille :))
Rédigé par : ms | 05 février 2010 à 08:51
Tous ces repères sont notre colonne vertébrale.
Je suis assez comme toi: j'aime cette routine rassurante. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier la nouveauté, mais à petite dose...
Rédigé par : verveinecitron | 05 février 2010 à 18:45
Et bien j'aime beaucoup ton billet où se mèlent coutumes et surprises! Très joli, merci!
Rédigé par : delphine | 05 février 2010 à 18:57
Ms, Verveine, Célestine: Oui, oui, loin de moi l'idée de ne pas rempoter :-)
Merci Delphine :-)
Rédigé par : myosotis | 07 février 2010 à 17:19