C'est quoi ton boulot exactement ? Tu t'occupes de recrutement ? C'est curieux, tout le monde a dans sa vie professionnelle à faire avec un service au mieux de Ressources humaines, au pire du Personnel mais il y en a encore qui se demandent ce qu'on fait toute la journée. Alors pour ceux-là, pour mes enfants et pour ma.... chef, voici à quoi ressemble une journée-type:
8h30: un peu plus tard que d'habitude, vacances de Pâques oblige, j'ouvre la boutique (càd dans l'ordre, la lumière, le PC et les mails de la nuit).
Jusqu'à neuf heures: je réponds aux derniers mails, en m'interrompant toutes les 5 minutes pour saluer les collègues qui arrivent au compte-gouttes et me racontent l'une ou l'autre aventure de leur soirée de la veille ou qui me détaillent par le menu leur bulletin de santé.
9h: je m'offre un café et commence à finaliser un dossier de mobilité interne - qui a postulé où, qui a interviewé qui, qui prend qui -, je donne quelques coups de fil aux différents responsables concernés et j'établis une première esquisse des mutations à venir.
Cela ne devait pas me prendre plus d'une demi-heure mais comme toujours j'ai été interrompue à plusieurs reprises pour
1) réclamer au service de la sécurité les autorisations d'accès au bâtiment pour les ouvriers qui viennent terminer les travaux de la cafeteria ce samedi. - C'est uuurgent, si on les a pas, ça va être le bordel demain matin ! - D'accord, d'accord, je m'en occupe.
2) un de mes collègues téléphone pour dire qu'il est malade et qu'il ne viendra pas aujourd'hui. Le temps de récolter les informations essentielles de sa journée et de réorganiser les rendez-vous qu'il avait, trouver les volontaires désignés pour le remplacer ici et là.
3) je réponds à une collègue qui a besoin d'informations pour avancer dans ce que je lui ai demandé de faire la veille
4) je réponds à une dame qui vient juste de perdre son mari et qui nous téléphone pensant que son mari travaillait chez nous alors que ce n'était pas le cas.
Il est donc déjà 10h30 et dans une demi-heure et j'ai une réunion dans un autre bâtiment à dix minutes de là. Je ne vais pas pouvoir faire grand-chose. Je parcours rapidement les mails arrivés entretemps. J'en gère un ou deux et je rassemble mes papiers pour la réunion.
11h: Réunion pour valider les grilles de sélection de la prochaine procédure de recrutement. Dans la fonction publique, on essaye d'être le plus transparent et équitable possible. La moindre suspicion de favoritisme est immédiatement qualifiée de népotisme. On fait gaffe. Du coup, on met en place des procédures d'évaluation des candidatures tellement sophistiquées et mathématiques que cela en devient ridicule et qu'on y perd en qualité de jugement. Et on perd un temps fou en plus.
12h30: Je reviens au bureau. La secrétaire me signale qu'il y a un mail urgent : une maman dont le fils de10 ans vient de se casser la jambe au ski demande en urgence un congé parental, elle voudrait rester avec son fils dès lundi. Normalement il convient de le demander x semaines à l'avance mais là, c'est urgent et la collègue en charge de ce type de demande est en vacances. Bon, je passe la main, je trouve une collègue dont ce n'est pas le domaine d'activité mais qui s'y connait un peu et je lui demande de contacter la collègue et de gérer l'affaire.
12h45: je devrais me mettre en route et repartir pour l'autre bâtiment pour la séance de Pilates mais je sens le stress de ma chef qui rôde autour de moi pour une note urgente à finaliser. Je décide de laisser tomber le Pilates, je m'attaque à cette note. Elle me barbe. C'est complexe, juridique et trop long à vous expliquer ici. J'ai faim et je ne suis plus très efficace. Je déjeûne sans quitter l'écran. Je vais me chercher un café. Je passe devant les petits oeufs de Pâques, je résiste. Cette note m'ennuie vraiment. C'est l'heure de la pause tout de même. Je fais un petit tour des blogs. Je laisse quelques commentaires.
Bon, cette note..... Péniblement j'aligne deux trois paragraphes. On frappe à la porte que j'avais fermée pour mieux me concentrer. Une intérimaire qui n'en peut plus de ne jamais connaître ce dont demain sera fait. Je la rassure assez vaguement, je n'ai pas la tête à ça. Elle repart, à mon avis, peu satisfaite.
14h: Bon, je n'ai pas trop avancé, il faudrait que je m'active.
14h30: Encore un mail urgent. Je dois identifier les volontaires désignés pour faire partie des comités d'évaluation des candidatures de stagiaires. Cela va assez vite, je ne rencontre pas trop de résistance.
15h: je prépare le rapport d'évaluation d'une collègue. J'avais complètement oublié que j'étais en vacances la semaine prochaine et cela doit être prêt pour mon retour.
16h15: j'ai une réunion dans une demi-heure, je n'ai pas fini la note urgente et je dois encore téléphoner au médecin conseil pour prendre des nouvelles de deux collègues en maladie depuis longtemps et discuter des approches à suivre.
16h30: rendez-vous avec un consultant externe pour préparer un séminaire de toute la direction sur le plan d'action consécutif à l'enquête de satisfaction du personnel. Super intéressant. La consultante, je la connais, est une femme extraordinaire et je bois comme du petit lait tout ce qu'elle dit. Elle a l'art de transformer les situations les plus désastreuses en tremplin pour rebondir et elle regonfle à bloc les baudruches les plus à plat.
17h30 déjà: je termine plus tôt, c'est vendredi et j'ai un supermarché à faire. Je refile la note à l'état plutôt embryonnaire à ma chef qui se lamente sur l'absence de ma tête, de mes dix doigts et de ma bouche la semaine prochaine. Cela sonne bizarrement mais je décide de le prendre comme un compliment.
17h50: je ferme la boutique, je file, l'Homme m'attend depuis 20 minutes.
18h20: Supermarché à deux, un des chouettes moments du vendredi.
19h30: double file, décharger la voiture, tout monter, tout ranger, petite pause café.
20h: l'Homme prépare une poêlée de courgettes, poivrons, tomates. Je range quelques bricoles, grignote ici et là (pas bien), papote.
21h: on dîne enfin, à quatre, Maïté rentrait plus tard. Un copain vient chercher Quentin pour aller.... manger. A cet âge là, ils peuvent manger deux fois, ça gêne pas.
21h30: Maïté rentre, je lui propose de nous accompagner à brûle-pourpoint à Balkan Trafic, une soirée de musique des Balkans au BOZAR. Moi, j'y vais surtout pour une heure de rébétiko. Elle accepte séance tenante. Si c'est grec, en bonne fille de sa mère, Maïté est toujours partante.
22h: une heure de pur bonheur. Stelios Vamvakaris et son bouzouki. Une heure de rebetiko absolument divin. Dommage que le public n'ait pas été à la hauteur.
24h: Bonne nuit, demain est un autre jour......
Je les aime bien tes journées normales: dans un contexte différent, elles ressemblent un peu aux miennes! On change pour voir?
Rédigé par : delphine | 11 avril 2010 à 15:58
toujours bien remplie ta journée! :) besitos
Rédigé par : Meri | 11 avril 2010 à 19:35
Bel emploi du temps, très varié. Il faudra qu'un jour je fasse un billet dans le genre! La seule chose qui ressemblerait au tien, c'est ...le café!
Bisous
Célestine
Rédigé par : celestine | 12 avril 2010 à 00:44
Au moins tu ne t'ennuies pas ! Je penserai à toi dans 10 jours, grande fête en Grèce, il y aura surement du bouzouki et des chansons ....
Rédigé par : ms | 12 avril 2010 à 09:25
Après des journées marathon pareilles, savoure bien tes vacances bien méritées!
Rédigé par : verveinecitron | 12 avril 2010 à 14:19
ça me dit quelque chose... ;-)
Rédigé par : isa | 12 avril 2010 à 21:53
j'ai eu l'impression de te suivre dans ta journée comme une petite souris attachée à tes pas !
Ce que j'ai lep lus aimé ? Sans hésitation la soirée musique ... j'adore !
Rédigé par : liaht | 13 avril 2010 à 12:09
Ca n'a pas beaucoup changé alors ??? J'aime beaucoup les petits grains de sable de la soirée :-)
Rédigé par : Contessa | 13 avril 2010 à 21:58
Je suis tellement content d'avoir quitté ce train avant qu'il ne me dévore tout cru! Quand prends-tu le temps d'écrire? Porte-toi bien.
Rédigé par : Damien | 15 avril 2010 à 12:19
Delphine: D'accord :-)
Meri: Rien de nouveau sous le soleil :-)
Célestine: le café du matin, c'est sacré.
Ms: Oui, et moi je penserai à toi.
Verveine: Merci. Et toi, tu te relaxes un peu ?
Isa: Ben voyons :-)
Liaht: moi aussi, c'est clair !
Contessa: Non, toujours pareil. Dis-donc, coquine ;-)
Damien: le soir quand je ne suis pas en vadrouille :-). A propos de train, ....
Rédigé par : myosotis | 15 avril 2010 à 22:44