Vendredi: Avril commence toujours sous le signe de la facétie et de la plaisanterie. Cette année, nous avons annoncé à nos 500 collègues qui se plaignaient régulièrement de la température trop élevée ou trop basse de leur environnement de travail que nous allions redistribuer l'espace des deux bâtiments dont nous disposons en fonction de leur origine géographique: tous les Méditerranéens dans le bâtiment fournaise et tous les Nordiques dans le bâtiment frigo. La plupart ont tout de suite flairé le relent de poisson mais certains ont mordu à l'hameçon et ont déploré plaintivement l'approche parce que "vraiment ils regretteraient de ne plus pouvoir travailler avec leur charmante collègue portugaise ou leur chef irlandais".
Samedi: Soirée délicieuse au sens propre et figuré. Au sens propre parce que le lapin à la grecque de l'Homme était divin, que mon tartare de tomates et ma poire confite aux épices et glace vanille n'étaient pas mal non plus. Au sens figuré surtout parce que les convives étaient aussi exquis. Trois couples de 40, 50 et 60 ans que finalement rien ne sépare si ce ne sont les signes du temps et la situation familiale (petits enfants, grands adulescents et jeunes adultes hors nid). Cela donne des conversations et des échanges de vues tout aussi riches qu'agréables. Et on s'endort toujours ces soirs-là avec un sentiment de plénitude non dissimulée.
Dimanche: Guy et Catherine nous ont invités à visionner les photos de leur séjour à Cuba auquel nous avons renoncé, à gros regret en ce qui me concerne. Et les photos mais surtout le compte-rendu de leur séjour riche de nombreux contacts avec les habitants ont attisé ce regret. Je ne parle plus l'espagnol et je n'aurais plus l'occasion de profiter de cette approche plus directe. Bien sûr, je peux toujours m'y remettre, bien sûr. Mais la vie file....
Lundi: Nous revoilà dans une période de boulot intensif et je dois de nouveau renoncer à plein de choses; pas de table de conversation en grec ce midi, pas de cours de Pilates, pas de cours de barre à terre. A la place, une lasagne maison préparée par un collègue, engloutie sur un bout de bureau, les fesses engluées sur ma chaise.
Mardi: Et suite logique, lors du rendez-vous chez la diétiéticienne, le verdict est tombé: un kilo de plus que le mois passé alors que son programme est sensé me faire perdre entre 2 et 4 kilos par mois. Je dois sans doute me planter quelque part. Elle passe en revue mon compte-rendu minutieux de mes entrées et identifie les coupables. A partir de maintenant, plus de pain (à part le toast du matin), plus de pâtes, plus de féculents pendant 2 mois. Un litre d'eau pure. 20 minutes de marche serrée par jour. Allez, on s'y remet.
Mercredi: Séminaire d'une demi-journée pour l'équipe de direction auquel je suis invitée en special guest. Le thème du jour est la responsabilisation et la motivation de ses troupes. J'apprend donc que ma chef considère que si les choses fonctionnent avec moi, entre autres troupes, c'est parce qu'elle a décidé que cela devait marcher, il n'y a pas d'autre choix. De prime abord, son approche me choque parce que tout de même, je pensais qu'elle m'appréciait autrement que pour l'obligation que cela marche. Mais quelque part, elle a raison. Nous n'étions absolument pas faites pour nous accorder. Elle est abrupte, communique comme une guillotine et ses petites tapes amicales dans le dos relèvent plus de la bourrade d'un géant alors qu'elle est petite comme une souris. Moi je suis dans le maternel, la douceur, le réconfort parfois réel parfois hypocrite mais toujours bienveillant. Elle est dans l'efficace, le rendement, le pratique et le logique. Moi, je suis sur une autre planète, toujours en retard d'une guerre, je me perd, elle avance. Je pourrais allonger la liste de nos différences. Mais finalement, nous sommes complémentaires et parce que nous en sommes toutes les deux conscientes et l'acceptons, on fait toutes les deux en sorte que "cela marche".
Jeudi: Euh, ce qui marche aussi, on dirait, c'est zéro féculent, 20 minutes de marche et un litre d'eau = 500 g en moins. A suivre.
Coucou Myo, trop de choses dans ce billet: enfin, j'ai adoré votre poisson d'avril, ton menu invités (la recette! please) et ton régime efficace!!!!!! Youpie!
Pour le reste, ne te prive pas trop, ça ne te va pas :-)
Rédigé par : delphine | 09 avril 2011 à 23:20
Myosotis dans toute sa splendeur: facétieuse, gourmande, acharnée au boulot, aimant la vie à pleine dents, et avec une philosophie de la vie de plus en plus tournée vers les vraies valeurs.
Myosotis, de plus en plus mon âme soeur...
Rédigé par : celestine | 10 avril 2011 à 20:09
Ne te prive pas trop quand même ... et je ne parle pas que du régime ;))
Rédigé par : ms | 11 avril 2011 à 15:28
Delphine: la recette de quoi, ma jolie ?
Cél: :-))
Ms: Pas trop mais un peu quand même !
Rédigé par : Myosotis | 14 avril 2011 à 22:28