La dispute annuelle des vacances sans laquelle il manquerait un peu de piment et de sel à cette cohabitation permanente. Elle a toujours lieu après deux semaines d’harmonie relative où le plaisir d’être enfin en vacances, le soleil, la beauté environnante, les découvertes, la bonne humeur et quelques compromis compensent les taquineries, mesquineries et autres différends légers qui gonflent lentement au fur et à mesure des jours qui passent. L’ennui commence à s’installer, les centres d’intérêt divergent, les attentes ne sont plus rencontrées. L’agressivité est latente. Cette année, il aura suffi d’un chips chipé à l’autre, d’une main puissante enserrant un poignet, d’un coup sur le bras et d’une gifle claquante pour mettre le feu à une montagne de poudre qui n’attendait que cela pour exploser.
J’ai décrété la fin des vacances, donné le signal de départ pour faire les valises et l’Homme qui a vu là une occupation lui convenant parfaitement bien pour servir d’exutoire à son ras-le-bol-d’enfants-chamailleurs m’a emboîté le pas. Au bout d’une vingtaine de minutes de rangement, ma colère s’est émoussée. La sienne s’est amplifiée. Moi, je ne voulais plus partir – sans compter que le frigo était plein et que je me voyais mal téléphoner à la propriétaire un dimanche soir pour dire « Tout compte fait, on part une semaine plus tôt parce qu’on est pas fichu de vivre ensemble 3 semaines d’affilée » - et lui m’a lancé un ultimatum m’intimant de le suivre. D’une dispute entre deux enfants au sujet d’un chips, le conflit a tourné en une lutte de pouvoir parents-enfants, enfants-enfants et parents-parents. Le cinéma a duré quatre heures, a fait pleurer au moins quatre paires d’yeux, sortir toute une liste de quatre vérités et gâché une belle après-midi de soleil.
Je me suis toutefois bien gardée au cours de ces 4 heures d'annuler le restaurant réservé le matin pour le soir même. Et la journée s'est plutôt bien terminée.
Mais même en sachant que cette journée est devenue quasi traditionnelle, elle n'en reste pas moins pénible, elle donne mal à la tête, des yeux de grenouille et le nez rouge.
Mais sincèrement je ne vois pas comment on l'aurait évitée cette année avec un bébé marmotte qui doit étudier TOUS ses cours en deuxième session, une pile électrique en sevrage de cigarettes depuis une semaine, une râleuse professionnelle et deux parents casse-bonbons .
C'est bien, vous avez quand même tenu 2 semaines avant le clash, je n'en suis pas là ;-)
PS: magnifiques photos de votre coin de paradis qui me donne envie de combattre ma phobie de la chaleur pour découvrir ce coin d'Italie.
Rédigé par : verveine | 07 août 2011 à 01:23
La famille parfaite, en quelque sorte...Si j'ai souri en lisant ton billet, c'est que somme toute cette dispute n'était sûrement pas si grave...
Rédigé par : celestine | 07 août 2011 à 01:30
Cette dispute, c'est peut-être ça le prix à payer pour garder cette capacité à partir encore ensemble un couple avec 3 jeunes adultes qui ne sont plus des enfants.
Beaucoup d'autres, moi la 1ère, ont jeté l'éponge depuis bien longtemps
Rédigé par : AnnA | 08 août 2011 à 01:12
Verveine: Sans vouloir te décourager, j'avoue que la première semaine à 42° à l'ombre, c'était quand même un peu difficile...
Célestine: Non, c'est sûr mais sur le moment même, c'est pas top !
Anna: Oui, sans doute, c'est un peu ce qu'on se dit. Ton fils a trouvé à se loger ?
Rédigé par : Myosotis | 08 août 2011 à 22:11
Oh bigre, comme disent les commentaires précédents, tenir dèjà 2 semaines en cohabitation serrée avec de grands ados (sevrés de leurs potes, tu ne te rends pas compte !) c'est un exploit ! Cette année nous avons passé les notre amputés des deux 18 ans... Jamais nous n'avons été aussi sereins en vacances, même avec un 16 et un 13, y a pas photo !
Rédigé par : FD | 13 août 2011 à 19:01