* Des saveurs :
- les spécialités maison préparées par la signora Siretta : la caponata que j’avais très envie de découvrir et qui s’est avérée à la hauteur de mes espérances; una parmigiana d’aubergines nettement moins meilleure que la nôtre, apprise religieusement auprès de Rosa à Turin, des orecchiette alla salsiccia, un délice et un plat tout bête de riso, patate e zucchine al forno, mais absolument divin.
- un menu largement inspiré du Moyen-Age italien lorsque la lasagne s’appelait encore « lacana » qui nous a laissé en bouche un festival de saveurs aussi exquises que variées, tellement bon qu'on y est retourné trois fois.
- le petit déjeuner – incontournable des vacances réussies selon Ste Anaïs -, préparé par le premier debout (celui-là même qui ne glisse pas un seul pied hors de la couette avant 10 heures le weekend pendant l’année mais qui dès le premier matin des vacances est sur le pont – ou la terrasse -, appareil photo en main dès 7 heures du mat’) : cappuccino crémeux au fur et à mesure des réveils plus laborieux de ses troupes, jus de fruits, œufs coques parfois parfaits parfois moins, jambons, fromages, toasts grillés, pain frais, beurre, confiture (cette année, la confiture de petites prunes de la signora Siretta, offerte en cadeau de bienvenue – un pur délice), fruits frais – pêches, melons, ananas, abricots, cerises - coupés en morceaux.
- l’apéro sur la terrasse, tradition purement estivale qui commence dès le premier soir et fait partie des petits plaisirs non tant gustatifs que le simple plaisir d’être ensemble autour d’un verre – le Spritz (apéritif typiquement vénitien fait d’Apérol, de spumante et d'eau pétillante) n’a toutefois pas le même peps que sur une piazzetta de Venise à la tombée du jour en mai –.
- une glace – LA glace (pas cet infâme Magnum auquel nous avons sacrifié une seule fois sur la plage en souvenir des Maxibons de l’enfance italienne pour le regretter dès le premier coup de langue – il gelato donc, aux parfums dont les noms sont déjà en eux-mêmes des promesses de bonheur : pistacchio, noce, yoghurt – le parfum préféré d’AnaIs – frutti di bosco, mandorle, melone, limone, baci, Maria d’Enghien (vanille et citron), terre d’Oriente (cannelle et autres épices orientales)
* Des sensations :
- une fatigue immense qui met du temps à sortir. Il me faudra bien une semaine avant de me sentir à nouveau plus vivante.
- la chaleur du soleil, à même la peau, dont je ne me lasse jamais. Bien-être infini.
* Des plaisirs des yeux :
Partout la beauté. J’ai peu de mérite parce que je la vois partout, toujours. Dans le métro, au bureau, en ville, dans les plus infimes détails, dans les visages ingrats, partout. Mais, en vacances, non seulement je peux m’arrêter et prendre le temps mais la nature est telle que partout où mes yeux se posent, je ne vois que le beau. Je ne vois que fugitivement les poubelles éventrées, abandonnées en pleine nature faute d’une gestion rationnelle des poubelles municipales, j’efface de ma mémoire les – rares - sacs plastiques ou autres déchets que j’évite dans les vagues. Ma rétine n'imprime que la beauté. Elle ne retient que:
- Tout ce vert autour de moi, les oliviers somptueux, les cactus grassouillets, les pêchers, les amandiers, le mûrier rouge qui a donné son nom au trullo que nous occupons, cette terre rouge argileuse si particulière qui nous font à Maïté et à moi irrésistiblement penser à Tara et à Scarlett,
- Ce trullo, absolument magique, restauré avec un goût parfait, le plafond que je ne me lasse pas de contempler quand je suis couchée, cette blancheur lisse et douce, à mi-chemin entre l’intérieur d’un sein et des blancs montés en meringue soyeuse et brillante.
- Les nuages, inexistants la première semaine, bien plus présents dès la deuxième sans toutefois jamais nuire à la douceur ambiante mais beaux, blancs, joufflus, se mélangeant avec grâce et volupté. Les regarder est un plaisir sans cesse renouvelé.
- La voûte céleste dans la nuit claire où j’essaie en vain de repérer l’une ou l’autre étoile filante. Je n’en ai jamais vue, je m’efforce d’être attentive mais chaque fois que quelqu’un s’exclame et s’empresse de faire un vœu, le temps que mon regard se tourne vers le cri de joie, elle a … filé. A cinquante et un an, je trouve cela très dépitant.
- La mer, toujours la mer.
Les vacances cuvée 2011 étaient loin de me déplaire....
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