Jeudi soir, soirée opéra. Bon, plus ou moins disons. Nous avons testé la formule Viva l'Opera où un opéra est retransmis, en direct ou pas, au cinéma. Il manque la vibration de la salle, c'est sûr, mais cela permet d'apprécier l'opéra d'une certaine manière. Ce jeudi donc, nous avons démarré un cycle de 3 soirées de ce type par "La Forza del Destino" de Verdi. Une histoire complètement abracadabrante comme seul l'opéra ou la tragédie grecque peuvent en inventer.
Le destin tragique de deux amants. Ils s'aiment mais ne sont pas du même rang et le papa ne veut pas de ce manant pour sa fille (en fait, il ne sait pas que c'est un noble qui se cache parce que sa tête de prétendant à un trône inca est mise à prix). Sa fille décide toutefois de s'enfuir cette nuit-là avec son chéri. Pas de bol, le père les surprend. L'amoureux, menacé par l'épée du père, jette son pistolet aux pieds du père en signe de reddition. Pas de bol, la chute actionne le pistolet et une balle blesse mortellement le papa. Les amants prennent la fuite. Pas de bol, ils se perdent de vue en chemin. Pendant ce temps, le frère de la miss jure de venger leur père et l'honneur de la famille. Croyant son amoureux mort, elle se réfugie dans un monastère et demande à vivre en ermite dans une grotte. Pas de bol, demande acceptée. Pendant ce temps, l'amoureux se met au service de l'armée italienne. Il espère être tué au combat, puisque lui aussi croit sa dulcinée six pieds sous terre.
Un jour, il prend la défense d'un soldat pris à partie par lors d'une bagarre et lui sauve la vie. Le soldat lui jure une reconnaissance éternelle. Pas de bol, ils découvrent très vite tous deux que l'un est l'amoureux maudit de sa soeur, l'autre qu'il est le frère de sa chérie. La reconnaissance éternelle est vite remplacée par la promesse d'une vengeance terrible, non assouvie de justesse par une patrouille de police qui empêche le massacre. L'amoureux se réfugie où ? Dans un monastère pardi ! Pas de bol, on ne lui dit pas qu'il y a une grotte pas loin où vit un(e) ermite.
Re-pas de bol, le frère le retrouve après 5 ans et vient le provoquer en duel au monastère. Rendez-vous est pris à l'extérieur. Où ça ? Près d'une grotte, voyons ! Et qui est dans la grotte ? Et voilà les amants enfin réunis. L'amant blesse mortellement le frère, la soeur court aux pieds du frère mourant qui rassemble ses dernières forces pour lui asséner un coup mortel. Vraiment vraiment pas de bol !
Pas de happy end donc mais Verdi, ah Verdi ! Il a tout pour me plaire. Italien, Parmesan de surcroît, engagé politiquement, romantique, compositeur éblouissant, et tellement beau avec ça, bref je craque.
C'est tragique mais Verdi raconté par toi, je suis morte de rire !
Rédigé par : ms | 12 décembre 2011 à 17:57
L'opéra n'est pas trop mon truc, mais ton article est agréable à lire. Passe une bonne semaine Myo.
Rédigé par : Un petit Belge | 12 décembre 2011 à 21:01
Pas de bol je n'étais pas avec toi pour partager ce grand moment lyrique! Merci en tous cas pour ce sourire, ça fait du bien!
Rédigé par : celestine | 13 décembre 2011 à 00:45
Ms: Dire qu'au départ, je voulais traiter sujet avec beaucoup de sérieux :-)
PB: Merci PB, à toi aussi bonne semaine !
Célestine: Grand moment lyrique, si si :-)
Rédigé par : Myosotis | 13 décembre 2011 à 22:07