Excursion à l’intérieur des terres, deux heures de route dont une partie dans des lacets de montagne. On n’aime pas trop ça mais on s’accroche. On pense déboucher sur un petit village de montagne, blanc et sauvage, qui nous récompensera de ce trajet un peu nauséeux et à notre grand dépit, au détour d’un virage, une ville, une vraie ville tout ce qu’il y a de plus moderne nous saute au visage. Je sens les soupirs se gonfler dans l’habitacle. Heureusement, quelques kilomètrs plus loin, le vieux centre de la ville se fait pardonner ses abords trompeurs.
Un vieux pont enjambe à 100 mètres de hauteur une gorge impressionnante qui coupe la ville en deux. On frissonne à l’idée que durant la guerre civile, les opposants au régime de Franco étaient jetés vivants de haut de ce pont. C’est ce que raconte Hemingway dans son roman « Pour qui sonne le glas ». Ce cher Ernest qui adorait ce coin d’Espagne et plus encore ses arènes spectaculaires. C’est vrai qu’elles sont belles et comptent parmi les plus belles d’Espagne voire du monde. Le sable ocre se marie à merveille avec les barrières en bois et la pierre des tribunes. Elles font en tout cas partie des plus anciennes et des plus respectées. Orson Welles, adorateur des corridas, demanda à ce que ses cendres soient dispersées dans cette arène mais ce lui fut refusé et c’est finalement sur les terres d’Ordonez, torero adulé en Espagne qu’elles le furent. J’ai beau être totalement hermétique à l’art de la tauromachie, je n’ai pu m’empêcher d'être totalement impressionnée par la visite de ces lieux particuliers.
Oui, il y a des lieux sauvages et grandioses qui impressionnent de manière incoercible, peut-être par la folie des hommes et la force qui s'en dégage.Tu décris si bien cette visite, et puis j'aime le jeu croisé des appareils photos! Comment avez-vous fait pour vous retrouver seuls dans cet endroit, qui doit quand même être assez touristique?Un exploit que je n'aurais pas pu réussir à la galerie des Glaces!
Rédigé par : celestine | 02 août 2012 à 12:03
Tout est beau ! Une mise en valeur extraordinaire car vous semblez être seuls (les ) au monde .
Mais comment faites-vous pour que vos enfants très présents et réjouis sur la photo vous accompagnent encore avec tellement de joie ?
bonne fin de vacances .
Artémis
Rédigé par : Artémis |
Rédigé par : Artémis | 02 août 2012 à 21:44
Comme Artémis, je trouve vraiment extraordinaire que les enfants soient toujours aussi réjouis de vous accompagner !
Merci pour ce beau récit et ces photos gorgées de soleil qui donnent envie de découvrir la région.
Rédigé par : isa | 02 août 2012 à 22:41
Célestine: Tu sais que je n'avais même pas remarqué le jeu des appareils croisés ? :-)
Et je t'assure qu'on n'était pas seuls. Il faut attendre longtemps pour pouvoir prendre la photo "comme si" nous étions seuls.
Bienvenue Artémis; Isa; C'est une question que je me pose aussi tout en me disant "ne te pose pas trop de questions, profite..."
Rédigé par : Myosotis | 03 août 2012 à 17:09
Oooh, tu étais (où es?) dans le Sud de mi pais? Quel bonheur!
A propos, tu parles d'arènes et je vois défiler Gatsby dans tes dernières lectures. Si tu ne l'as pas encore fait, plonge-toi donc dans "Alabama song" de Gilles Leroy. C'est l'histoire de Zelda, l'épouse "scandaleuse" de FS Fitzgerald. (et prix Goncourt).Perso, j'ai beaucoup beaucoup aimé. Bises
Rédigé par : delphine | 04 août 2012 à 20:26
Delphine: j'étais (hélas) en Andalousie, le bonheur effectivement. J'ai lu Zelda l'été dernier et c'est pour cela que j'ai emmené Gatsby cet été. Et hier j'ai loué le film.... :-)
Rédigé par : Myosotis | 04 août 2012 à 22:07
C'est avec beaucoup de plaisir que je lis le récit de tes vacances andalouses. Sans compter les photos toujours sublimes de M. Myosotis (très classe sous la chaleur espagnole!)
Bonne reprise!
Rédigé par : verveine | 05 août 2012 à 22:14