Ville aux multiples facettes, nous l'avons visitée en deux fois. Un dimanche, assoupie au soleil, où elle nous a dévoilé tous ses charmes. Un mercredi, beaucoup moins endormie et moins charmante.
Le dimanche matin, avant que les Grenadins ne sortent de l'église ou de leur lit, se faufiler à pas de loup dans les petites ruelles ensoleillées et ensommeillées, gagner la place Bib-Rambla et trouver encore une table de libre au Bib-Rambla Gran Café, déguster les meilleurs churros de Grenade, nos premiers churros à nous, à accompagner absolument d'un chocolat chaud épais comme de la crème. Mais très vite, la ville se réveille, les Grenadins s'installent pour leur brunch dominical, les touristes débarquent.
Le moment venu pour nous de commencer la visite de l'Albaicin, l'ancien quartier maure de la ville, qui a sauvegardé l'aspect de medina qu'il avait il y a plusieurs siècles. Nous nous sommes balladés au hasard de ses ruelles étroites, de ses culs-de-sac, au détour de ses petites places pavées, nous avons furtivement passé la tête pour admirer les patios fleuris de ses demeures anciennes. En quelque sorte, un petit Montmartre espagnol. Tout en haut, sur la place du Tertre plaza San Nicolas, la vue mythique et la plus photographiée au monde sur l'Alhambra, Grenade et la Sierra Nevada.
Finir la journée par LA glace des vacances, tellement à tomber que les deux représentants mâles sont retournés chez le glacier illico s'en remettre deux boules.
Le mercredi, changement d'ambiance. Visite programmée de l'Alhambra. Le nombre d'entrées vendues sur place est très limité et il est hautement recommandé de réserver par Internet. Par contre, la réservation n'est valable que pour une heure bien déterminée et il vaut mieux arriver à l'heure. Avant l'heure, c'est pas l'heure et après l'heure c'est plus l'heure. Du coup, l'affluence est grande et on se marche un peu sur les pieds. Bizarrement, il n'y a quasi personne sur aucune de nos photos mais là, je dois louer la patience incroyable de mon photographe attitré qui traque le moindre passage à vide entre deux groupes et leur guide ou entre deux familles à la queue leu leu.
Etait-ce la foule qui m'oppresse, était-ce l'attente trop importante de merveilleux, ou peut-être l'agacement assez perceptible de l'Homme par rapport à l'organisation trop rigide à son goût, était-ce la chaleur, une fatigue plus marquée ? Toujours est-il que je n'ai pas été touchée par la grâce et la beauté de l'endroit comme je m'y attendais. Mais en visionnant les photos par la suite j'y ai vu beaucoup plus de charme et de merveilles que sur place. Pourtant Dieu sait si ce style me plait infiniment, ce raffinement extrême, la fragilité des matériaux comme le plâtre et le stuc, la calligraphie arabe omniprésente sur les murs, les bassins et les fontaines dans des jardins et sur des terrasses enchanteresses.
Et pour finir la journée à Grenade et l'avant-dernier jour des vacances en beauté, un petit coup de boules: trois boules cette fois - on ne reviendra pas de sitôt - plus deux puisque affinités pour qui vous savez.
Quelle merveille cette visite du dimanche dans une des plus belles villes du monde. Au vu de ton titre, j'ai cru que tu allais nous reparler de New York! Je vois avec joie que les plaisirs de l'été te font chavirer. Que c'est bon une glace à l'ombre fraîche d'une terrasse!
La photo de l'alhambra est sublime.
Rédigé par : celestine | 05 août 2012 à 15:28
La photo de l'Alhambra est magnifique en effet. C'est amusant, j'ai entendu presque les mêmes commentaires à son sujet la semaine dernière !
Pourquoi Pomme d'amour ? mes connaissances ibériques sont très limitées...
Rédigé par : isa | 06 août 2012 à 12:51
Célestine, Isa: la pomme d'amour est un des noms donnés à la grenade dans l'Antiquité... :-)
Rédigé par : Myosotis | 06 août 2012 à 22:25
aaahhh!okkkkayyy!
Rédigé par : celestine | 08 août 2012 à 00:58