Un mois d'absence presque. Mais où reste-t-elle ? Je me fais rare parce que je suis débordée. Débordée de petits plaisirs.
Après le weekend suisse, on a enchaîné les concerts, les pièces de théâtre et les moments précieux.
Au théâtre un de ces soirs :
Antigone d'Anouilh, mise en scène très moderne, pas mal du tout. Seul bémol, c'est le genre de pièces où forcément une bonne partie du public est adolescent, généralement obligé d'être là et peu concerné. C'est normal et de leur âge, ce n'est que bien plus tard que l'on y prend intérêt, voire goût. Mais du coup, ça dérange pas mal le public qui a mûri et qui écoute cette pièce très sérieusement.
Sur la grande toile:
Le premier film de Polanski, à la cinémathèque avec Maïté, "Le couteau dans l'eau" en V.O. et donc encore en polonais. Très spécial mais j'ai aimé. Même si ce que j'ai préféré c'est le passage où la seule femme du film chante.
Sur scène:
Six concerts:
Cécilia Bartoli qui, elle, chante comme personne. Elle est juste inimitable. Elle est chaleureuse, généreuse, théâtrale, drôle et une soirée avec elle tient presque de la soirée entre amis. Cette fois, c'est Mamy B. qui nous avait invités et qui avait également invité Mamy L. Elles ont passé la soirée ensemble, Mamy L. était ravie et j'ai entendu pour la première fois ma maman tutoyer ma belle-maman.
Dans la catégorie rock'n roll années 70, un concert de Status Quo à Paris avec l'Homme. Que des vieux comme nous mais ça déménageait bien. On est sortis de là, complètement sourds mais heureux. Sans compter que la journée, je l'avais passée avec Véro et que ces journées là sont toujours des petits bulles de bonheur dans ma "routine" (bon, d'accord, je ne devrais pas utiliser ce mot, je sais...)
Dans la catégorie rock'n roll années 60, notre traditionnelle virée à Anvers pour assister au concert des Golden Years. Chaque année, depuis plus de 20 ans, on rempile pour une nouvelle édition. Au programme cette fois: the Tremeloes, Peter Noone (vous savez "No milk today, my love has gone away"), Dave Berry, The Searchers, Chris Andrews, Chris Montez, Dozy, Beaky, Mick and Tich. Comme ça, ça ne vous dit peut-être rien mais c'est sûr vous connaissez tous au moins un morceau de chaque groupe. Testez sur YouTube ! Forcément, à force d'y aller chaque année depuis 20 ans, le poil se raréfie, le muscle se ramollit, tant sur scène que sur les gradins d'ailleurs mais côté scène, la voix n'a rien perdu et le coeur y est toujours.
Cette année encore une fois, retrouver Renaud Patigny, qui avait animé une partie de mes 50 ans. Un peu plus déçus que les autres fois peut-être mais sans doute l'année dernière nous avait par trop émerveillés.
Et puis la découverte de l'année: Charles Berling chante aussi. Ce spectacle était le deuxième d'un abonnement de six spectacles hétéroclites et la surprise était bien agréable. Non content de nous séduire entre charme et charisme, l'acteur écrit des chansons et les chante. C'est tout simplement très bon. A découvrir si le coeur vous en dit sur Internet. Il vendait son CD 10 € à la sortie et le dédicaçait de quelques fleurs et d'un sourire désarmant.
En fin dans la catégorie lyrique, La flûte enchantée de Wolfgang avec Mamy et la chauve-souris de Johan avec l'Homme. Deux plaisirs allemands différents mais tout aussi enchanteurs.
Un débat:
La présentation du livre "Debout l'Europe" de Guy Verhofstadt et Daniel Cohn-Bendit sous forme d'entretien avec deux journalistes belges et un journaliste français. Ces deux-là ont beau être controversés, ils ont l'art de soulever l'enthousiasme et de ranimer la flamme en cette Europe en laquelle nous croyons depuis toujours. Et ils donnent envie de se réveiller et de se lever.
Dans les musées:
Deux expos aussi, toutes deux à Paris, pendant ma petite escapade de deux jours. L'une avec Véro: "Cheveux chéris" au quai Branly . Le cheveu, élément de frivolité, de coquetteries, matériau humain à modeler, symbole de beauté, du temps qui passe, relique, talisman, objet magique, trophée. Le cheveu à tout crin, sous toutes ses formes.
L'autre avec l'Homme: une exposition consacrée à la veduta dont Canaletto et Guardi sont les peintres de prédilection. La veduta est un genre artistique du XVIIIème siècle qui rassemble des tableaux, grands ou petits, représentant principalement Venise, commandés par les jeunes fortunés de l'époque qui voyageaient à travers l'Europe et souhaitaient ramener chez eux l'équivalent grand format de nos cartes postales. Venise à toutes les sauces, fantaisistes ou réalistes, notre Venise présente partout partout dans ce magnifique hôtel de maître qu'est le musée Jacquemart-André. Trois heures de pur bonheur.
Et puis aussi, un anniversaire surprise organisé pour Joséphine, une soirée de Thanksgiving chez Hanka, un dîner chez C et P, un cours de cuisine "Grand Bluff" entre filles.
Le tout saupoudré hebdomadairement de badminton et de cours de portugais. Et un super stage de yoga un dimanche matin.
Alors voilà, je suis toujours là et je vais reprendre la souris bientôt. Parce que j'ai encore plein de choses à raconter, entre la St Nicolas des enfants, le discours de départ de ma chef à préparer, le repassage, le ménage, la cuisine et le boulot, il y aurait de quoi tenir la plume pendant des heures.
Un merci tout particulier à celles qui se sont gentiment inquiétées de mon silence inhabituel :-)
Ahhhhhhhhh de retour!
Je commençais à sérieusement m'inquiéter.
Bon maintenant je vais lire le long billet :-)
Rédigé par : AnnA | 11 décembre 2012 à 00:00