Dans ma vie de maman, j'ai eu deux périodes de grandes craintes par rapport à l'avenir. L'adolescence et l'envol du nid.
Aucune angoisse avant la naissance, aucun stress lorsque Maïté est arrivée; c'est comme si j'avais été maman toute ma vie. Elle ne m'a jamais semblé fragile, je n'ai jamais eu peur de la casser. Et bien sûr, s'occuper d'une deuxième et d'un troisième m'a semblé un jeu d'enfant.
Par contre, dès que mes enfants ont atteint l'âge de douze-treize ans, les inquiétudes sont apparues comme des petites bulles à la surface d'un lac tranquille: peur des drogues douces et dures, peur des révoltes, peur de l'échec scolaire, peur des dérapages, peur de la sexualité non contrôlée, peur de la maternité pour les filles ou de la paternité pour Quentin, peur de l'alcool, peur de la violence, peur de perdre tout contrôle mais plus que tout peur de perdre tout contact. Je crois qu'on a connu avec ces enfants-là un peu de toutes bulles d'inquiétudes mais au final, nous avons eu la chance de garder une communication aussi ténue soit-elle parfois, qui nous a permis de naviguer vaille que vaille dans les eaux troubles de cette période.
Et puis, j'ai aussi eu peur pour leur vie d'adulte. Trouveraient-ils la vie dont ils rêvaient et qui les rendraient heureux ? Je ne sais pas si nous les avons bien conseillés dans leur choix d'études, si nous avons bien fait de les laisser faire ce qu'ils voulaient tout en insistant pour décrocher un diplôme, histoire d'avoir quelque chose en poche au moment de faire des choix et de s'en servir soit comme sésame, soit comme assurance-coup dur. Mais toutes mes craintes de ne pas les voir heureux se sont évanouies aujourd'hui que je les vois tous les trois épanouis et rayonnants d'amour.
C'était l'anniversaire d'Anaïs et pour la première fois, nous étions huit. Quentin nous a ramené l'octave qui complète la mélodie du bonheur et j'ai passé une soirée totalement béate. Ca durera le temps que ça durera - que sera sera - mais j'aurais tort de bouder mon bonheur.
Les enfants sont sources de joie ineffables, même s'ils nous occasionnent parfois des tourments...
Ta dernière partie m'a beaucoup émue. Moi aussi, j'attends le huitième élément.
kiss céleste
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : Célestine | 16 février 2015 à 01:24
J'aime lire de tels billets
Rédigé par : @nn@ | 16 février 2015 à 11:59
Ah ces peurs ! Tu crois qu'elles nous abandonnent un jour ? Heureuse de la fin de ton billet !
Rédigé par : ms | 16 février 2015 à 13:54
Célestine: c'est joli ça, le huitième élément....
Merci @nn@ :-)
Ms: Je pense que non, une fois parents les peurs ne nous quittent plus....
Rédigé par : Myosotis | 17 février 2015 à 22:09
J'ai senti l'émotion pointer et j'ai retenu une larme en lisant tes dernières lignes. Quel immense bonheur pour nous parents... Que je suis heureuse pour toi !
Rédigé par : isa | 19 février 2015 à 21:07