Je continue à vivre comme si j'étais éternelle. Une partie de ma tête sait pertinemment bien que ce n'est pas le cas mais une autre partie, plus irrationnelle n'intègre pas du tout cette dimension.
J'ai largement dépassé la moitié de l'espérance de vie actuelle dans nos pays mais tout dans mon comportement incite à croire que je n'en suis qu'au début.
Je sais bien aujourd'hui que je ne pourrai plus matériellement visiter tous les pays mais je fais comme si j'avais devant moi tout le temps de faire le tour du monde.
Je vois bien que je ne suis plus dans une forme olympique, même si je n'ai vraiment pas à me plaindre de ma condition physique mais j'agis comme si je pouvais encore tout me permettre; je peux même croire qu'en y mettant un peu d'effort, je pourrai bientôt retrouver une souplesse type grand écart que je n'ai quasi jamais eue; je suis sûre que je pourrais encore apprendre à monter à cheval, skier comme Tomba la bomba ou nager comme une sirène.
Je suis persuadée que je peux encore apprendre au moins dix langues.
Je sais que je ne lirai pas tout ce que la littérature a de meilleur et pourtant je crois que je vais dévorer encore et toujours plus de bouquins.
Je n'intègre pas cette fin inéluctable. Et pourtant l'année qui vient de s'écouler s'est bien chargée de me rappeler que nous ne resterons pas indéfiniment sur cette terre.
Mais rien n'y fait, je me sens partie pour rester.*
* Celle-là, je l'ai empruntée à Cabrel....
Comment fais-tu pour mettre toujours aussi bien des mots sur ce que je ressens ? ... C'est une période tellement exaltante et angoissante à la fois où chaque clin d'œil de la vie est un cadeau. Je t'embrasse. Mimi
Rédigé par : Mimi | 19 avril 2015 à 07:06
Etonnant je me faisais le même genre de réflexion il y a quelques jours....l'âge... Mais tu le dis tellement mieux que ce que j'aurai fait... Merci
Rédigé par : manoudanslaforet | 21 avril 2015 à 09:16
Mimi, Manou: Ca me rassure aussi de lire que d'autres ressentent la même chose. Parce que parfois je me sens à contre-courant.
Rédigé par : Myosotis | 22 avril 2015 à 12:29
Si tu nages à contre-courant, nous le faisons côte à côte :-) Mais je suis certaine que nous n'avons pas encore dit notre dernier mot pour le 100 m nage libre ! (oui ce n'est pas beaucoup mais je nage comme un fer à repasser ...) bizbiz
Rédigé par : Mimi | 22 avril 2015 à 18:52
Profite de chaque instant. Bon week-end et à bientôt Myo.
Rédigé par : Un petit Belge | 25 avril 2015 à 11:37
Comment ? Qu'est-ce que tu m'apprends ? On ne serait donc que de simples mortelles ?
Consolons nous alors avec cette phrase de Confucius : " nous avons deux vies. La deuxième commence le jour où on s'aperçoit qu'on n'en a qu'une..."
Bises my sister <3
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : Celestine | 26 avril 2015 à 16:55
Je t'avoue que je suis dans le même état. Il y a des gens qui vivent comme s'ils n'intégraient en effet pas que la mort est inéluctable, et d'autres (pour contre-balancer?) qui ne font qu'en parler, l'annoncer, le rappeler, et nous conseiller de ralentir dès le départ pour arriver au bout sans rien avoir usé... Usons, usons ma belle, et vivons jusqu'au dernier moment - que peut-être d'ailleurs nous ne verrons pas passer :)
Rédigé par : Edmée De Xhavée | 27 avril 2015 à 21:24
Cel: Je ne la connaissais pas celle-là. C'est tout à fait vrai, Confucius !
Edmée: Ah toi aussi ? Oh oui osons user !
PB: oui, profitons tous de chaque instant.
Rédigé par : Myosotis | 29 avril 2015 à 23:23
Puis-je te soumettre une petite réflexion?
Le passé a été et le futur sera. Le présent quant à lui se contente d'être sans début ni fin puisqu'il est éternellement présent. ;-)
L'homme.
Rédigé par : L'homme | 13 mai 2015 à 15:18