Moi, je croyais que la vache était une gentille grosse bête, un peu bonnasse. Rien qu'à voir ses yeux doux, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.
Et bien, mes amis !
Lors de nos pérégrinations dans les Alpes suisses, nous avons fait une rencontre moyennement sympathique avec des vaches qui ne riaient pas. En 27 ans de vacances helvétiques, ce n'est bien entendu pas la première fois que nous croisions ces gentilles bovines mais dans notre souvenir, elles étaient plutôt paisibles et avenantes.
Anaïs et Quentin caracolaient loin devant, l'Homme avançait au rythme du Nikon et moi, comme toujours je fermais lentement la marche. On entendait bien les cloches d'un troupeau mais rien d'étonnant dans ce coin. Quand soudain, j'ai vu les enfants se cacher derrière un arbre et l'Homme me faire signe d'activer le mouvement. Je n'ai pas compris pourquoi. Sur son insistance, j'ai fini par me retourner et j'ai vu la chef du troupeau freiner ses troupes des quatre sabots, en attendant que moi, la tortue humaine, je dégage le terrain pour leur permettre de dévaler à toute allure vers la ferme en contrebas.
J'ai donc dégagé, rejoint l'Homme derrière son arbre, et d'un coup vingt doubles paires de pattes se sont mise en mouvement. Gloups ! Merci madame la vache en chef d'avoir attendu et retenu tes copines ! Parce que je ne suis pas sûre de ce que ça aurait donné. Un "aplatissage" en bonne et due forme sans doute.
Quelques-unes de ces charmantes peaux de vache se sont arrêtées à hauteur des deux arbres et ne semblaient pas trop apprécier nos museaux. On a appris après qu'il ne faut jamais les regarder dans les yeux, exactement le contraire de ce qu'on a fait. On a appris que les cas de piétinement de randonneurs se sont multipliés. Re-gloups.
Et quand nous les avons rejointes à la ferme en contrebas et qu'on a entendu le fermier appeler la plus noire d'entre elles, qui trépignait du sabot et soufflait en nous regardant: "Viens ici Panthère !', on a compris que vraiment, la vache qui rit, c'est bien fini.
Oh my God, mais c'est horrible !
On ne peut plus se fier à quiconque, quel monde bizarre où même les vaches se prennent pour des prédateurs...Tu as dû avoir la peur de ta vie. Tu es sûre qu'elles sont nourries à la bonne herbe des alpages? Ou bien le fermier leur refile peut-être des amphétamines pour les doper, non ? En tous cas, ton billet "rencontre avec la vache folle" m'a fait frémir.
Gros kiss
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : Célestine | 22 août 2015 à 13:17
Mes deux Djeunes ont eu le même genre d'aventure après avoir caressé les mignons petits veaux dans un alpage!!!! vive les vaches suisses !!!
Rédigé par : manoudanslaforet | 24 août 2015 à 08:54
Cel: En fait, moi, je n'ai pas vraiment pas eu peur, je ne me suis pas rendu compte. Anaïs a eu la frayeur de sa vie.
Manou: oui, j'ai lu après qu'il ne faut surtout jamais caressé les petits veaux. Alors que c'est une réaction très naturelle.... Gloups !
Rédigé par : Myosotis | 25 août 2015 à 21:29
J'adore ta manière de raconter certaines de tes aventures. Et celle-ci ne fait pas exception. Et j'étais MDR en entendant le nom de la Noiraude
Perso, en vacances dans les Alpes autrichiennes, ou françaises, on s'est toujours méfié des bovidés sauf quand ils ou elles étaient en train de ruminer
Rédigé par : @nn@ | 26 août 2015 à 18:10
@nn@: C'est fou non, s'appeler Panthère pour une vache :-)
Rédigé par : Myosotis | 01 septembre 2015 à 22:15
Au fait, elle meuglait ou elle feulait la vache Panthère?
Rédigé par : @nn@ | 06 septembre 2015 à 22:36