Vendredi: Cela faisait très longtemps que je n'avais plus passé une soirée seule à la maison. Mes hommes étaient partis charger le bois pour l'hiver et le ramener jusqu'au garage. Je suis rentrée du boulot, j'ai fait quelques parties de Candy Crush, histoire de me vider la tête, j'ai liquidé les légumes de la semaine dans un délicieux minestrone, pris un bain, mangé un petit bout, téléchargé des morceaux que j'avais entendus, découverts et soigneusement notés. Et je me suis offert le luxe d'écouter quelques entretiens avec Amalia Rodriguez. Ces quelques heures pour moi seule sont du pur bonheur. Je ne suis pas un animal solitaire, loin de là, mais quelques heures où je ne dois ni parler à personne ni écouter personne et où je peux meubler le silence comme bon me semble me font un bien fou.
Samedi: Refaire la couleur, l'épilation et le soin visage après 4 semaines, c'est encore un moment à moi. Mais cette fois, sans stress puisque personne ne m'attendait pour déjeuner, le transport des bûches se poursuivant toute la matinée. Puis direction La Glanerie, faire l'épilation du jardin qui en avait, lui aussi, bien besoin. Encore un moment de bien-être. Je ne peux pas dire que ce soit de tout repos de tondre cet immense jardin, surtout sous 30° à l'ombre à six heures du soir, mais tout ce vert m'apaise.
Dimanche: Sur la route du retour, l'Homme, le premier, entend un "petit bruit". D'abord, je n'entends rien mais très vite, le bruit s'accentue peu à peu. Un peu comme si quelque chose s'était dévissé. On arrive à bon port toutefois, l'Homme envisage d'amener la voiture au garage le lendemain, et nous repartons chez G et M pour un chouette dîner entre amis. Le bruit s'est encore amplifié et au retour, vers minuit, un autre automobiliste nous signale qu'une de nos roues ne semble plus tenir que par un fil. Nous avons donc abandonné la voiture sans plus attendre et nous sommes rentrés à pied.
Lundi: Pendant que l'Homme fait venir la dépanneuse et prend rendez-vous avec le garagiste pour voir ce qui ne fonctionne pas, moi, je vais passer une radiographie et une échographie pour voir ce qui ne fonctionne pas avec mon épaule. Verdict rapide: luxation du tendon du long biceps. Ca fait chic. Déjà le simple fait de mentionner que j'ai un biceps est valorisant; qu'il soit long est un plus, moi qui suis réputée pour mes bras courts; qu'il soit luxé me fait moins plaisir, surtout quand le médecin me traduit "luxé" par "sorti de son logement". Dû à l'usure et l'usage intensif d'un sac trop lourd.
Mardi: Le généraliste me prescrit donc des anti-inflammatoires, de la kiné, de la patience et une révision du plan sac. Ca promet, moi qui génétiquement suis programmée pour transporter toute ma maison dans un sac (portefeuille, porte-monnaie, trousse de maquillage (toujours être fin prête), brosse à cheveux, clés de ma maison, du bureau, de la maison des parents, téléphone, un sac plastique okazou, des pansements okazou, un petit carnet (celui que Célestine m'a offert un jour à Paris.....), une trousse de bics - au moins cinq - (si jamais je peux dépanner quelqu'un). Et je n'ai pas mon dé à coudre comme ma grand-mère ou un petit pot de lait comme ma maman au cas où on prendrait le café à l'improviste....
Mercredi: Journée de retrouvailles. Le midi avec Cat, toute bronzée mais torticolée. Le soir avec Josiane et Stefano, au badminton, tout aussi bronzés et pas torticolés. Cela fait du bien de se remettre à bouger, à papoter et à se faire plein de plans théâtres, restos, etc.... La vie est belle.
Jeudi: Après deux mois de vacances non méritées, d'inertie totale ou presque, et de vide intersidéral au niveau de la réflexion sur le futur proche et lointain, l'intérêt de Quentin s'est enfin réveillé. On a tout passé en revue, la gestion (pour ouvrir son "truc", mais il ne sait pas trop quel "truc"), le développement durable, trouver un job tout de suite et voir plus tard, partir 6 mois en coopération, on a fini sur la comptabilité, faute de mieux. Et tous nos proches atterrés de voir le solaire animal finir assis à un bureau à aligner des chiffres en actif et passif ! Les bouches bées de Josiane et Stefano m'ont secouée et j'ai à nouveau relancé le débat. Et en passant, j'ai mentionné l'enseignement. Et à l'autre bout du fil, j'ai entendu un moineau se gonfler les plumes, une envie se réveiller, une voix s'allumer, une voie s'éclaircir. Reste à voir maintenant si le trop grand nombre d'échecs ne va pas lui fermer cette dernière piste.
Ah ben tiens, j'avais justement besoin de savoir qu'une relève allait être prise, puisque je quitte le navire...Bienvenue au club, Quentin, c'est passionnant tu sais.!
Et toi ma Myo, je te sens fin prête pour une nouvelle année, belle jusqu'au bout des ongles...
Gros bec en direct de la mer où je me paie ma première vraie non-rentrée.
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : Célestine | 31 août 2015 à 00:11
je ne viens plus très souvent ici, mais quel plaisir de retrouver ton semainier et ta jolie plume !
Bonne rentrée chère Myo, j'espère que l'épaule et la voiture seront aussi vite réparés l'un que l'autre :-)
Rédigé par : isa | 31 août 2015 à 20:55
Cel: J'espère de tout mon coeur qu'il sera accepté parce que je le sens plutôt bien, là.
Isa: Mais qui revoilou :-). Tes tranches de vie me manquent... Tout va bien chez vous ?
Rédigé par : Myosotis | 01 septembre 2015 à 22:17
Je me demande parfois comment je trouvais le temps d'écrire mes tranches de vies...
Dans l'ensemble, tout va bien ;-)
Je t'embrasse
Rédigé par : isa | 05 septembre 2015 à 21:45