On ne peut pas vraiment dire que les jours de cette semaine se sont ressemblés mais chaque jour, à sa manière, m'a fait vibrer intensément. Pour le meilleur et le moins bon, pour des joies immenses, des bonheurs inattendus, des découvertes qui vous font monter les larmes aux yeux, d'autres qui vous font pleurer de rire, et enfin des moments plus difficiles. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était une semaine où l'on a vécu.
Samedi: Anaïs nous envoie la photo d'une jolie bague accompagnée d'un message à tous les cinq: "J'ai dit oui !". Personne ne réagit, tout le monde croit qu'elle nous montre la jolie bague qu'elle a reçue et qu'elle fait de l'humour à deux balles puisqu'on sait tous bien qu'elle et Simon n'ont aucune intention de se marier. Mais on perçoit au fur et à mesure des échanges qu'elle se vexe que personne ne la prend au sérieux et on finit par douter. Maïté est avec nous et on décide de l'appeler. Et de fait, c'est tout sauf une blague, c'est une bague et une demande en mariage. Alors, on ne peut pas dire que nous ne sommes pas heureux, un bébé en construction, un mariage en préparation, des enfants heureux font des parents plus qu'heureux.
Dimanche: On passe la journée en cuisine puis on fête Anaïs à huit autour de la table. Encore un de ces moments qui nous rend si heureux.
Lundi: Au risque de me répéter, je n'échangerais pour rien au monde ces journées d'anniversaire passées avec mes filles. Je voudrais en faire autant avec Quentin mais avec un anniversaire fin juillet, nous sommes toujours en vacances, jusqu'à récemment toujours avec lui et l'occasion d'une journée mère-fils ne s'est jamais vraiment présentée. Mais j'adore cette journée de pause rien qu'à deux.
Mardi: Rencontre avec un médecin que Joséphine m'a recommandé. Première fois depuis longtemps que quelqu'un m'écoute pendant une heure et demie. Et ce temps est inestimable. Le soir, Reines de Pique au théâtre. Deux vénérables monuments des planches, comptabilisant l'une et l'autre plus de 50 ans de théâtre, ont tenu la scène et le public émerveillé pendant deux heures ininterrompues. Sublime.....
Mercredi: Je suis en pleine saison d'évaluation de chaque membre de mon équipe. En général, le dialogue qui précède la rédaction d'un rapport d'évaluation se passe plutôt bien, vu que la plupart sont quasi irréprochables. Mais aujourd'hui, la difficulté consistait à dire à quelqu'un dont la confiance en soi est assez défectueuse que son côté grincheux et revendicateur permanent me mettait dans un état d'exaspération de plus en plus difficile à contenir. Après deux heures de conversation pénible, elle est repartie dans son bureau. De ma fenêtre, je vois sa fenêtre. J'ai vu le cordon du téléphone en traction et un mouchoir dans une main. J'ai compris qu'elle pleurait. J'ai pris mon courage à deux mains et je suis allée la voir pour reprendre notre dialogue de sourds....
Jeudi: Cosi fan tutte à l'opéra-cinéma accompagné d'une chorégraphie de AnnaTeresa De Kersmaeker. Nous avions vu son dernier spectacle et nous avions détesté. Le premier quart d'heure de Cosi fan tutte, on a tous les deux pensé qu'à l'entracte, nous serions partis. Et puis, soudain, tout s'est emballé et notre coeur a suivi. Elle avait dit dans une interview précédant le spectacle qu'elle ne voyait pas ce qu'elle aurait pu faire après cela, tant sa chorégraphie était aboutie. Et elle avait raison. La combinaison de la musique, des chanteurs et des danseurs était totalement inattendue, émouvante, transportante et inouïe. J'ai adoré.
Vendredi: Dernier spectacle de la semaine. Deux heures de one woman show, deux heures de rire ininterrompues. Une ancienne avocate qui met en scène des moments vécus de sa vie de barreau et décape notre société belge, bruxelloise et brabant wallon. Hilarant !
Toujours épatée par tes semaines si (bien) remplies!
Je suis heureuse pour toi de tous ces bonheurs à venir, que de beaux moments en perspective!
Rédigé par : Floverslebleu | 20 février 2017 à 09:41