Tout est question de perspective. Je me plains - beaucoup - ces temps-ci de mon physique qui part en "oh le boudin !", de mes cheveux qui s'éclaircissent non pas de mèche avec le coiffeur ni sous la grisaille du temps à la neige, mais bien au sens strict du mot, à savoir qu'ils se clairsèment à tout va. Je me plains, je me lamente, je râle, j'enquiquine tout le monde. Et bien sûr, " tout le monde" ne comprend pas de quoi je parle, on ne voit pour ainsi dire rien (je masque bien, évidemment), je suis toujours aussi jolie, je ne change pas, je ne fais pas mon âge, ..... Merci, merci, les amis, les enfants, les collègues, vous êtes trop gentils. Nous ne voyons visiblement pas les mêmes choses. Question de perspective.
Elle a un enfant en pré-adolescence, il ment sur des bêtises, juste pour éviter les ennuis, juste pour ne pas dire ce qui serait susceptible de la fâcher - et il n'aime pas quand ses beaux yeux se fâchent - , juste pour le plaisir peut-être.... Elle en fait une montagne. Juste comme moi j'en faisais des tonnes quand mes adolescents à moi me cachaient la vérité pour exactement les mêmes raisons. Comme elle, je leur jouais le grand air de la perte de confiance en sol majeur, comme elle je me demandais comment ces enfants allaient finir s'ils osaient déjà me faire ça à 13 ans. Aujourd'hui, je souris de ces petits délits d'initiation à la vie d'adulte, qui permettent de se mesurer à ces colosses que sont les parents. Et je ne peux m'empêcher de trouver qu'elle fait un monde de rien du tout. Question de perspective.
Je suis moins disponible pour mes collègues parce que la nouvelle hiérarchie m'accapare au moins un tiers de mon temps. Certaines d'entre elles vivent très mal cet abandon de poste. Objectivement, elles n'ont pas besoin de moi, elles sont parfaitement autonomes et fières de l'être. Mais je ne suis plus à leur entière disposition pour lever le moindre doute, pour répondre à la question immédiate, pour rassurer, apaiser ou soulager. Et c'est vécu un peu comme une trahison. Au point de me trouver "moins chaleureuse depuis qu'elle est là". Bien sûr que ce n'est pas le cas, selon moi. Mais pour certaines, la perception est différente. Question de perspective.
Il n'y a pas là de quoi chercher midi à quatorze heures mais une petite piqûre de rappel sur l'importance de se mettre dans les chaussures de l'autre pour comprendre quel est ce petit caillou qui le blesse.
Qu'elle est belle ta dernière phrase, et pleine d'empathie et de sagesse...Magnifique ! Comme le billet tout entier, d'ailleurs, qui prouve quelle belle personne tu es.
Bien sûr tout est question de perspective, et de ressenti. Ne pas faire une affaire personnelle de tout ce que l'on nous dit, c'est un accord toltèque qui m'a beaucoup servi depuis que je les ai découverts, ces fameux accords....
Ne pas rejeter les paroles gentilles des gens autour de nous, qui nous voient dans notre globalité, alors que nous nous focalisons sur nos petits défauts au point d'en faire une fixation...c'est vrai que la lisière est fragile entre l'humilité, le réalisme et la fausse modestie...
Je t'embrasse ma douce sister de coeur
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Rédigé par : celestine | 12 février 2017 à 19:04
Merci pour cette bienveillante piqure de rappel...
Rédigé par : nathalie | 14 février 2017 à 13:26
Cel: Et les accords toltèques, c'est toi aussi qui me les as fait découvrir.....
Nathalie : :-)
Rédigé par : Myosotis | 18 février 2017 à 23:21