Vendredi: Quelle journée intense ! Petit Jules est donc arrivé au pas de course, Maïté a passé un entretien le matin et apprenait l'après-midi qu'elle avait le poste, Quentin se voyait proposer un remplacement de prof jusqu'à la fin de l'année. Toutes ces nouvelles en quelques heures. A quatre heures, j'ai pu partir pour me précipiter avec l'Homme et le reste de la tribu à la maternité. Tout le bonheur du monde s'est voilé en un instant quand j'ai rencontré F. dans le hall de l'hôpital, venue rendre visite à son Homme dont elle m'apprend qu'il est atteint de la maladie de Creutzfeld-Jakob et qu'il n'en a plus que pour quelques mois. Je suis là, face à elle, avec tout mon bonheur qui déborde de partout et dont je ne sais plus que faire. Je ne sais comment lui donner un peu de réconfort, là debout dans le couloir, et je m'enfuis comme on s'envole vers Anaïs et Jules.
Samedi: JD est parti pour le weekend à Carcassonne. Maïté n'aime pas passer le weekend seule et nous l'accueillons elle et Sappho en ne cachant même pas notre joie. Elle étrenne la chaise haute, copie conforme de celle de sa maman, trouvée sur une brocante (la chaise, pas la maman) avec contentement; cette petite poupée n'est qu'un sourire sur pattes. L'après-midi, elle rend visite à l'une de ses arrière-grand-mères pendant que je passe un peu de temps avec l'autre pour régler cette satanée paperasserie qui semble s'auto-alimenter. Puis on file revoir Jules à la maternité. Le soir, dîner chez C et M, en l'honneur de mon anniversaire, magnifique boeuf Wellington concocté par M, un pur British délice. Pendant ce temps, Maïté essaye d'endormir la princesse sans la choupette, oubliée dans la voiture. Difficile entreprise. C'est bien la choupette, mais quand on la perd, c'est galère.
Dimanche: Toujours en compagnie des deux princesses, on passe une bonne partie du dimanche à démonter le sapin de Noël. A chaque fois, ça nous prend deux à trois bonnes heures. C'est toujours avec un petit pincement au coeur qu'on met fin à la magie de Noël, même si on l'a gardée tout le mois de janvier.
Lundi: Jules rentre à la maison et la vie à trois peut commencer.
Mardi: Rendez-vous à la banque avec Sis'Cile et Mamy pour clôturer la succession de Papy. En soi, c'est une bonne chose que Mamy puisse récupérer enfin l'accès à ses liquidités. Mais je ne m'attendais pas - et visiblement Sis'Cile non plus - à ce que soit si pénible. Oh, pas sur le moment. Pas question de se laisser aller devant l'employé de banque en charge des successions. Mais une fois l'affaire bouclée, chacune repartie de son côté, je sens une grosse boule me monter à la gorge et je laisse les larmes couler - par ce froid de canard, gare aux stalactites - . Ce compte en banque n'est pas un bête compte en banque. Je connais son numéro par coeur, c'est la banque où il a travaillé pendant toute sa vie professionnelle, c'est la banque où j'ai travaillé pendant six ans, lointaine collègue de mon papa. Ce compte en banque est encore un pan de sa vie qu'on clôture.
Mercredi: Comme souvent le mercredi, je quitte le bureau à midi pour aller rendre visite à Mamy L. Pas de bol, en chemin, je me rends compte que j'ai oublié les clés de sa maison. Qu'à cela ne tienne, je ne suis plus qu'à quelques arrêts de tram de petit Jules. J'appelle Anaïs qui m'attend avec plaisir. Je profite de quelques instants avec le petit marmot (masculin de ....), qui a les yeux grand ouverts et qu'on me laisse changer pour la première fois. On pourra dire que l'oubli de clés est un acte manqué mais non, ce ne l'était même pas.
Jeudi: Rendez-vous chez le médecin qui m'écoute toujours longuement. On fait le point, le bilan sur la fatigue. Il me dit que la dernière fois, il avait noté dans mon dossier que j'étais une sacrée ficelle. Une quoi ? Une sacrée ficelle. Je ne comprends toujours pas. Il voulait dire une "sacrificielle". Qui veut tout faire pour tout le monde, se sacrifie et s'épuise. Au sortir de la consultation, je suis allée consulter Wiki-je-sais-tout. Je ne suis pas une sacrificielle pur jus, du type qui ne vit que par le sacrifice et le fait bien savoir. D'accord, j'en fais peut-être un peu trop mais ni pour me faire aimer (je le suis déjà bien assez) ni pour être reconnue. Il m'a presque vexée, tiens !
Quel tourbillon !
Pas de tout repos la vie d'une mamie dynamique et sacrée ficelle, je vois !
Que du bonheur malgré la mauvaise nouvelle de ton amie.
J'ai vraiment hâte de voir une photo du petit Jules.
Je t'embrasse fort, sister, enjoy your life !
…/\_¸_/\
..(=•_•=)
…ღ.*.ღ.•*
Rédigé par : celestine | 12 février 2018 à 00:11
Quentin est prof ? Whahou, mais j'ai raté une époque ! Quelle est sa spécialité ?
Et j'aimerais bien savoir ce qu'est une choupette...
Rédigé par : Isa | 12 février 2018 à 07:35
Cel: Je t'envoie une photo de petit Jules bientôt :-)
Isa: Il est presque prof de physique, chimie, bio mais il fait un remplacement jusqu'à la fin de l'année déjà.
Alors, la choupette, c'est une traduction home-made de la chupeta brésilenne çàd la sucette qu'on donne aux bébés pour les calmer. Et en Belgique, on appelle ça la tute :-)
Rédigé par : Myosotis | 13 février 2018 à 21:12
Quelle semaine ! Peut etre disait il sacrificielle comme un compliment. J'etais vers chez toi dimanche (brièvement) et à chaque fois petite pensée particulière.
Rédigé par : ms | 16 février 2018 à 14:36
Tu m'envoies une photo avant son entrée en fac, quand même, rassure-moi ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : celestine | 03 mars 2018 à 11:27