L'autre jour, un type était totalement insupportable (pour rester polie) au boulot, la nouvelle directrice était dans le reproche et la critique permanentes alors qu’elle n'était encore qu’à distance (en congé). Le soir, mon fils me demande pratiquement de rédiger la moitié de son mémoire le lendemain, jour de congé. A remettre bouclé, imprimé et relié 5 jours plus tard. Alors quand j'ai fait sauter les plombs en fin de journée (par erreur), j'ai éclaté en sanglots. Mais, au final, tout allait bien.
J’ai beaucoup lu ces derniers temps sur les « caprices » des petits. Quand on pense qu’ils vivent eux aussi toutes ces sortes de frustrations quotidiennes à leur niveau sans pouvoir aucunement verbaliser, rien d'étonnant à ce qu’ils crisent en fin de journée.
Et pourtant vient un moment où les enfants perçoivent, d'abord inconsciemment, puis de plus en plus consciemment, le pouvoir de leurs angoisses et de leurs frustrations. Et n'acceptent pas facilement que nous cessions petit à petit de nous précipiter à la moindre larme ou au moindre gémissement. La fatigue prend le dessus chez les adultes, la rage et la colère prennent le pas chez les petits. Et commence un combat de pouvoir.
J'ai eu des enfants, il y a 30 ans; j'en ai des petits aujourd'hui. Je ne sais toujours pas quel est le bon compromis entre la reconnaissance de leurs frustrations difficiles à exprimer autrement que par des pleurs et la nécessité de mettre des limites à des exigences de plus en plus nombreuses qui d'une part nous épuisent mais surtout ne leur permettent de grandir par la confrontation au refus.
Je sais que c'est un débat sans fin, une guerre d'écoles pédagogiques et on n'en finit pas de tâtonner. Et tout l'amour du monde ne nous aide pas à trouver LA solution parfaite.