L'année a commencé dans une belle bouffée de bonheur avec l'arrivée de Petit Jules qui a confirmé notre état de grands-parents si jamais on ne l'avait pas encore vraiment intégré. Bonheur qui se renouvelle chaque semaine, lorsque l'un ou l'autre - ou les deux - nous rendent visite. On oublie le planning, on remonte les escaliers et on enlève le manteau si on était sur le point de sortir, plus rien ne compte que ces deux-là. Sans compter qu'ils nous amènent leurs parents respectifs, ce qui n'est pas le moindre de nos plaisirs.
C'est l'année des 80 ans de Maman, un anniversaire à la fois joyeux et teinté d'émotions, en l'absence du Hibou.
Mais c'est aussi une année de gestion de la succession, clôturer les comptes, vendre la voiture, résilier l'immatriculation, transférer les assurances, les services et autres plaisanteries au nom de Maman, écrire ou téléphoner à gauche et à droite. Aider Maman chaque semaine dans une gestion administrative qui est loin d'être sa tasse de thé. Toutes ces démarches qui m'obligent à contenir les larmes à l'intérieur des glandes lacrymales. Jusqu'à ce premier anniversaire où je me suis calfeutrée chez moi pour hurler et pleurer tout mon saoûl.
2018, c'est aussi l'année où j'ai pris une décision que j'aurais dû prendre il y a si longtemps. Je me suis offert le mercredi après-midi et cela m'a fait un bien fou. Peut-être plus au début qu'à la fin de l'année où j'ai bousillé une bonne partie de mes mercredis en rendez-vous médicaux ou consacré en chasse aux cadeaux de St Nicolas ou Noël.
La fin de l'année aura été riche en maux d'hiver et variés, parfois peu symptomatiques, du genre "le médecin tâtonne", une pneumonie chacun, des trucs peu compréhensibles mais ce qui est certain c'est que nous finissons 2018 dans un état de fatigue rarement aussi parfait.
Il y aura aussi eu la Normandie, Rome, Preggio, l'Algarve avec Anaïs, Simon, Kerya, Quentin et Petit Jules. Il y aura eu Lyon et bien sûr Venise. Pas de grands voyages mais de bien beaux moments.
Et puis il y aura eu ces 3 jours avec Petit Jules et ces 3 semaines avec Sappho. Que du bonheur à l'état pur.
Une année entre grisaille et soleil éblouissant. Une année belge, quoi !
Dommage de la finir sur la mort d'un ami, aussi brutale qu'inattendue, et que je n'arrive pas à bien intégrer encore. Mais comme le disait la dernière phrase du dernier mail que nous avons échangé: "A part ça, tout va mon capitaine ! "