Pas le temps d'y penser vraiment. Le temps file et Noël se profile à l'horizon, paraît-il.
Lundi: A nouveau confinée à la maison. Même pas en congé maladie mais en télétravail, histoire de ne pas sortir par ce temps pluvieux et de faire une sieste, une vraie, à la pause déjeuner. Je suis vraiment sur les rotules et la toux a repris de plus belle. Nous voilà à nouveau, l'Homme (dans un état tout aussi lamentable) dans le cabinet du médecin pour la quatrième fois en cinq semaines. Le médecin se décide enfin à m'envoyer faire un scanner des poumons. Une prise de sang en prime.
Mardi: Retour au boulot, c'est plus fort que moi.Il faut croire que je suis devenue workaholic. Difficile de lâcher prise. Et pourtant, je suis si fatiguée. Et je ne suis pas prête non plus à renoncer aux activités culturelles du soir. Très belle pièce un peu fantastique. Le porteur d'histoire. Les histoires sont emboîtées les unes dans les autres à la manière de poupées russes, les personnages sont nombreux et on voyage à la fois dans le temps, de l'Antiquité à nos jours, et dans l'espace (de l'Algérie au Canada en passant et repassant par la France.
Mercredi: Encore une journée bien chargée. Rendez-vous tôt le matin pour un scanner des poumons. Dose de stress déjà suffisante pour la journée: non seulement j'arrive avec 20 minutes de retard parce que j'ai un sens de l'orientation d'une poule sans tête et que l'hôpital a le chic pour changer son entrée principale justement ce jour-là mais aussi le technicien ne trouve pas une bonne veine pour injecter le produit et doit donc s'y reprendre à deux fois. Tout ce que j'aime. Après-midi de congé pour finaliser les achats de St Nicolas, récupérer les colis commandés sur Internet, décharger mes bras et ma vessie par un bref passage à la maison, repartir chercher ce qui me manque et filer chez Maman pour notre rendez-vous du mercredi. Heureusement le badminton était annulé pour cette fois. Sinon, je ne sais pas comment j'aurais survécu à cette journée.
Jeudi: Le médecin m'appelle pour me donner les résultats du scanner: pas de tumeur (ah bon, on cherchait ça aussi ?), pas d'embolie, par contre toujours un foyer de pneumonie (Yeah !) et accessoirement des bronches en tuyau de pipe (bon, parait que presque tout le monde a ça à un certain âge). Par contre, pas de nouvelles de la prise de sang. Il faut donc attendre pour savoir comment traiter. Le soir, réception en grande pompe pour les employés qui ont 20 ans de carrière. Photo de famille où on voit bien que j'adore ce genre d'événement. On m'avait dit que je verrais, que j'adorerais, que je retrouverais des tas de gens plus vus depuis longtemps. Et bien non, je n'ai pas adoré, je n'ai retrouvé que des gens que je n'avais pas envie de voir sauf une amie que j'ai entrevue cinq minutes et qui s'est carapatée aussi vite que possible. Les ronds de jambe et le pied de grue, un verre de champagne à la main, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.
Vendredi: Déjà la dernière journée de la semaine qui passe en un éclair. Le soir, pas d'activité prévue. Un vendredi soir sans programme équivaut neuf fois sur dix à une sortie restaurant à nous deux. Cette habitude nous est venue depuis que nous ne sommes plus que deux. Mais elle reste plutôt rare et garde ce caractère un peu festif. Ce soir donc, on pourrait. Mais il propose de manière très vague, je réponds tout aussi vaguement. Je ne mange rien dans l'attente d'une décision. Plus précisément, j'attends qu'il décide. Mais lui ne sait pas trop ce qu'il veut et en l'absence d'un enthousiasme délirant de ma part, reste indécis. Au final, une occasion manquée, une atmosphère grincheuse et grinçante à la fois, une soirée gâchée et .... un estomac vide.
Samedi: Dernière ligne droite avant la visite de St Nicolas. Derniers achats. Après-midi en cuisine sans lambiner pour être sûrs d'être prêts pour demain. Concert Bartok et Dvorak le soir avec Mamy et retour au pas de course à la maison pour ouvrir la cheminée au Grand Saint et mettre la table.
Dimanche: Today is the day. Probablement le plus beau jour de l'année pour moi, à l'exception du premier jour des vacances d'été. Ce jour où je gâte mes enfants, les originaux, les beaux et les petits, au-delà du raisonnable mais rien ne pourrait m'arrêter. Ce jour où ils nous gâtent aussi avec une mise en scène toujours si jolie et des cadeaux tellement bien pensés et qui me vont droit au coeur. Ce jour où ils sont tous réunis autour de la table, heureux de l'être et me donnant ce sentiment fabuleux d'être la personne la plus comblée au monde.
j'aime bien vous lire, merci pour cette tranche de vie.
Rédigé par : pat | 13 décembre 2018 à 14:41
J'espere que ça va mieux et que tu as un bon traitement maintenant ! Les microbes résistent ici aussi mais on va gagner ! Bonnes fêtes si je ne repasse pas d'ici la. Je t'embrasse.
Rédigé par : ms | 17 décembre 2018 à 12:30
Oh ma Myo, pendant que je roucoulais à Paris je n'avais pas vu que tu étais si malade !
J'espère que tu te remets peu à peu de cette vilaine affection pulmonaire.
Je suis passée par des endroits où nous étions passées, et j'ai pensé à toi. ;-)
Je t'embrasse fort.
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Rédigé par : celestine | 19 décembre 2018 à 20:03