Lundi: Nous voilà repartis pour un tour. Toujours les Alpes italiennes, toujours la montagne mais cette fois en Piémont et non plus dans un petit refuge minuscule pour deux mais dans une vieille maison du XIXème prévue pour héberger 12 personnes. Au départ, l'idée était d'y passer quelques semaines en été avec toute la tribu mais les calendriers ne se sont pas accordés cette année. Qu'à cela ne tienne, on a décidé de "tester" la maison en juin, rien qu'à nous deux, les grands espaces ne nous ont jamais fait peur, bien au contraire. Ce soir, on s'arrête à Pontarlier, dans la même maison d'hôtes qu'en avril. Même chambre. J'appréhendais un peu de me retrouver dans le même lit où j'ai appris dans la nuit la mort de Michèle mais j'ai dormi sans me réveiller et mes craintes se sont envolées.
Mardi: Le soleil brille, on passe le col du Grand St Bernard, enfin ouvert, et on descend vers l'Italie. Arrivée sans encombres, sauf le portail de la maison où, bêtement, l'Homme inflige à la voiture sa première griffe. Il fulmine intérieurement tout en faisant bonne figure auprès de la dame qui nous accueille. La maison est magnifique, le jardin aussi, tout en étages. Mais tout est détrempé. Il pleut depuis des semaines ici. Et cela n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. Notre enthousiasme pâlit un peu mais on s'installe dans ce douze pièces.
Mercredi: Le temps est nuageux et le soleil perce timidement de temps à autre. On tente une petite lecture au jardin. L'après-midi, on décide de remplir le frigo pour les dix prochains jours et on descend vers la plaine où la température monte de 10 degrés et le soleil brille de tous ses rayons. On reprend bêtement espoir mais de retour au bercail, le temps est à nouveau bien gris et l'Homme parle déjà de rentrer à la maison.
Jeudi: On passe la journée en mode farniente et on réussit malgré tout à profiter de ce que le soleil nous offre entre de gros nuages blancs ou gris. Je vais même jusqu'à enlever mes ballerines. Bien mal m'en prit, une abeille passant par là a pris mes orteils pour une fleur et s'apercevant de sa méprise, s'est vengée en me faisant cadeau de son dard, paix à son âme. J'ai maintenant un coussinet tout gonflé sous le pied et je marche sur des oeufs.
Vendredi: Journée pluie. C'est déprimant au possible. J'ai beau essayé, je n'aime définitivement pas la pluie. Je dois déployer beaucoup d'arguments pour empêcher l'Homme de refaire les valises. On a tenté une balade en montagne mais la pluie nous a fait rebrousser chemin. Heureusement, il y a des livres et des séries sur Arte.
Samedi: Toujours un ciel plombé et des pluies drues intermittentes. Journée déprimante à souhait. Heureusement j'ai trouvé dans la bibliothèque de cette jolie maison un livre français traduit en italien. Trois de Valérie Perrin. J'adore.
Dimanche: Enfin le soleil est sorti. Les lézards bibliophiles sont contents. On n'aime rien tant que de rester allongés au soleil à bouquiner. C'est l'élément central de nos vacances farniente. Bien sûr, l'orage a grondé vers 16 heures mais c'était déjà bien mieux que rien. On reprend des couleurs au sens propre comme au sens figuré.
Belles vacances italiennes ! J'espère que le soleil est revenu et est resté !
Rédigé par : Nathalie | 12 juin 2023 à 20:02