Mais que j'aime cette ville. Je ne l'ai pas encore quittée que je pense déjà à organiser nos retrouvailles. Veni etiam, viens encore. Il ne faudra pas me le répéter deux fois. Je reviens dès que je peux. A chaque séjour, je suis un peu plus amoureuse. De l'eau, de la lagune, du soleil qui scintille sur l'eau, des ponts, des ruelles sombres, des campi déserts puis résonnant de cris d'enfants, du va et vient des vaporetti, du bruit qu'ils font quand ils freinent et accostent, des petites vieilles et leurs caddies, ....
On a retrouvé nos restaurants favoris, on a pris le temps de faire deux-trois expos, on a marché, marché, marché, on a découvert une nouvelle île, San Servolo, si sereine, on s'est reposés sur notre altana, on a lu, on a ri, on a aimé chaque instant.
J'ai enfin fait découvrir à l'Homme le musée Fortuny, dans sa maison, le Palazzo Pesaro degli Orfei, transformé en atelier par Mariano Fortuny et sa femme Henriette, lui Espagnol, elle Française et eux deux amoureux de Venise. Fortuny se consacrait aux nombreuses disciplines qui le passionnaient: de la photographie à la peinture, en passant par l’éclairage théâtral et domestique et le couple fabriquait à la main des tissus et des vêtements et c'est surtout cette activité là qui est passée à la postérité.
Comme il pleuvait, on s'est engouffré dans un second musée présentant une expo sur 70 ans de photographies de Vogue de 1910 à 1980. Une sorte de chronorama qui traverse presque tout un siècle par le biais de près de 400 photos connues, moins connues ou totalement inédites. Impressionnant.