Après avoir terminé l'année 2023 et commencé 2024 sur les chapeaux de roue, nous avons pris l'avion le 2 janvier pour une destination inattendue. Bien sûr, on savait où on allait mais ce n'est sans doute pas le premier pays que j'aurais choisi pour fêter un an de retraite. Mais G. et C. nous ont proposé de partir en Inde, et contre toute attente, l'Homme a dit "Pourquoi pas ?". Dans ces conditions, je n'ai pas chipoté sur la destination et j'ai signé des deux mains.
Il me restait malgré tout quelques appréhensions mais celles-ci se sont complètement évanouies dès que j'ai posé le pied sur le sol indien. J'ai dans un premier temps été étourdie par le concert ininterrompu de klaxons et la densité de circulation mais petit à petit, je me suis détendue tant la circulation était fluide. En 3 semaines, je n'ai pas vu un seul accident ni le moindre accrochage. Après l'oreille, ce sont mes yeux qui en pris plein la vue. Jusqu'au dernier jour, j'ai été éblouie par l'arc-en-ciel de saris colorés et chatoyants et l'élégance dont ce vêtement habille chaque femme, quelle que soit sa morphologie.
Notre voyage avait la forme d'un sourire. De Chennai, ancienne Madras, à Goa, en passant par Pondichéry, Tanjore, Ooty, Cochin, Hampi et tant d'autres étapes aussi variées que dépaysantes.
J'ai tout aimé: le vert inédit des rizières, les plantations de thé comme autant de petits coussins verts, les temples époustouflants, les uns creusés à même la roche, les autres construits en énormes blocs de pierres, la dévotion incroyable des Hindous - j'ai moins aimé toutefois me déchausser les jours de pluie, marcher dans la boue et remettre mes baskets sans avoir l'occasion de me laver les pieds mais bon, sortir de sa zone de confort, cela ne peut pas faire de mal parfois -, je suis devenue une spécialiste de la mythologie indienne - bon, niveau 1, mais quand même, je ne m'en sortais pas trop mal -, la visite d'Auroville, cette utopie des années 70, la découverte des banyans, la soirée de mon anniversaire dans un ancien palais de riches commerçants Chettyar, la fête de Pongal, les kolams devant les maisons, ces magnifiques symétries dessinées par les femmes chaque matin, les visites de palais plutôt pas laids, la visite d'un jardin de plantes ayurvédiques, la journée en bateau sur les backwaters au milieu des jacinthes sauvages et des lotus, les deux safaris dont l'un à 6 heures du matin qui nous a permis de voir, chose très rare, un éléphant dormir couché près de son bébé de quelques semaines (normalement les éléphants dorment debout pour éviter de prendre trop de temps à lever leur lourde carcasse en cas de danger et ne s'autorisent à dormir couchés que lorsqu'ils se sentent en confiance), le magnifique site de Hampi, la cuisine indienne malgré le côté parfois fort fort épicé et surtout surtout j'ai été conquise par les Indiens, leur sourire, leur gentillesse et leur permanente envie d'être photographiés avec nous.
Une semaine après notre retour, je suis toujours sous le charme. Je pourrais y retourner demain. Sans doute à un autre rythme. Mais cette Inde-là, celle du Sud, m'a définitivement séduite.
Ton billet fait du bien. Il prouve que l'on peut aller dans un des pays les plus pauvres de la terre et y trouver de la beauté. Tous ceux que je connais qui y sont allés sont revenus avec ces étoiles-là dans les yeux, malgré la misère et la surpopulation. j'ai beaucoup aimé la phrase « notre voyage avait la forme d'un sourire »
Nous sommes tissées de la même étoffe, sister. Des amoureuses de la vie.
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Rédigé par : Célestine | 05 février 2024 à 16:09