Lors de notre descente à Turin, nous avons voyagé avec deux anciens comme nous de Tours à Turin. Une de mes sorcières bien-aimées et son mari. Nous avons parlé de tout et de rien tout au long du trajet, parfois somnolé (pas l'Homme au volant heureusement), grignoté, discuté. Au détour d'une de ces discussions, quelqu'un a demandé: "Et si tout était à refaire, vous auriez fait quoi comme boulot ?" Indépendamment de la contrainte alimentaire."
Nos réponses étaient spontanées, on n'a pas trop réfléchi et c'était intéressant.
Elle aurait voulu s'occuper d'animaux abandonnés, tenir un refuge. Elle a été comptable quelques années puis ils se sont lancés tous les deux dans la gestion d'une maison d'hôtes avec beaucoup de succès en Touraine. Aujourd'hui les clients devenus de plus en plus odieux (pas tous mais ceux qui le sont sont de plus en plus insupportables) la rendent folle et elle doit sans doute penser que les animaux seraient bien plus reconnaissants du mal qu'elle se donne.
L'Homme aurait été pilote d'avion de chasse. Sa maman n'a pas voulu, elle a sans doute craint qu'il ne meure trop jeune. Je savais qu'il avait regretté ne pas être passé outre mais pas qu'il le regrettait encore aujourd'hui. Enfin, bon, si on lui pose la question, comme ça, de but en blanc. Mais il a quand même reconnu qu'il n'aurait sans doute pas eu la même vie que celle qu'il a eue (sous entendu moi, les enfants, etc....) et que celle-là n'avait pas de prix. Pfiou....
Lui aurait voulu travailler le bois. Etre un artisan. Ou mieux encore un compagnon. Ça m'a surpris, lui qui est un entrepreneur né, qui aime les investissements à risque, je ne le voyais pas dans une filière que je considère - peut-être à tort - comme très posée, très sage.
Et moi, moi, j'aurais aimé soit être comédienne, j'ai toujours aimé les planches, même si au-delà de mes vingt ans, je n'en ai plus guère eu l'occasion. Ou j'aurais aimé garder des enfants en bas âge. Je l'avais même sérieusement envisagé avant de rentrer vraiment dans la vie professionnelle mais l'Homme m'avait fermement découragée. Je suppose qu'il ne voulait pas rentrer chez lui et trébucher sur un train électrique ou glisser sur un ours en peluche. J'ai toujours un peu regretté. Rien d'étonnant donc que je suis aujourd'hui aux anges quand je garde quelques jours, ou plus si affinités, l'un ou l'autre de ces merveilleux pioux.
Moi j'aurais été maîtresse d'école, c'est sûr, ce métier me colle à la peau.
ou peut-être bibliothécaire ou libraire.
En tout cas, ne jamais rien regretter est un des secrets de la sérénité.
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Rédigé par : Célestine | 23 décembre 2024 à 15:28
Célestine: Bibliothécaire ou libraire, je t'y vois bien aussi :-). Oh mais je ne regrette rien, c'est sûr.
Rédigé par : Myo | 27 décembre 2024 à 22:24
Moi à 10 ans j’ai découvert l’anglais et je voulais comme travail…. parler anglais.
Et dans la grande majorité de ma vie professionnelle j’ai travaillé en anglais, ou dans la formation en langues, tout ça sans enseigner car je n’ai pas ce talent. Je crois que c’est une chance, j’ai même une belle-fille américaine si ça n’est pas un karma 😀.
Rédigé par : Pat | 31 décembre 2024 à 16:04