La plus belle du bal du bac.... On trouvait (enfin, je trouvais) que sa beauté rayonnante ce soir là était une promesse de vie fabuleuse. Fatalement, on projette des images de réussite automatique sur ceux dont la beauté nous éblouit. Quel aveuglement ! Cette beauté cachait une telle tristesse. Il a fallu Maïté pour nous dire que la vie de cette princesse brillait de mille feux dévastateurs. Je revois son visage de petit chat fatigué sortir de sous une couette, le nez froncé parce que je les réveillais, et je ressens une lourde tristesse. Mélange de regrets pour la connerie de ce désespoir que personne, même ceux qui l'aimaient le plus, n'aurait pu adoucir, de tendresse, inexprimable par téléphone, pour Maïté qui est loin, d'impuissance à l'empêcher de souffrir.... S. s'est enfuie par ce qu'elle a estimé être la sortie de secours. Et je suis comme Maïté cet après-midi au téléphone, j'espère encore que quelqu'un va m'annoncer l'erreur, qu'on va se réveiller après un mauvais rêve.... tout en sachant très bien qu'il n'y a pas de marche arrière...