J'ai besoin d'air, de prendre un peu de recul, je commence franchement à fatiguer. Cette fin d'année est encore plus pénible que les autres.
Une fois de plus, le boulot prend le dessus, je recommence à travailler le soir, ce que je n'avais plus fait depuis mon retour de Parme. Mauvais signe, très mauvais plan.
Je perds patience au bureau, je n'écoute plus avec la même attention. Et pourtant, j'aimerais m'arrêter avec certains, échanger autre chose que des lignes budgétaires ou des articles de règlement.
Je perds le sens de la hiérarchie, déjà que je l'ai jamais trop eu. J'ai de moins en moins d'ordre. Je n'arrose même plus ma plante. M'en fous.
Je n'ai aucune envie de Noël. Je fonctionne à l'habitude. Il faut acheter des cadeaux, penser à un menu, une table, écrire des voeux, monter le sapin. Mais le coeur n'y est pas. Et cela m'enrage.
Papy L. ne va pas bien, il est reparti pour l'hôpital ce matin pour une suspicion d'embolie pulmonaire qui s'est finalement avérée un oedème pulmonaire. Claude, Marie-Chantal et Mamy L. sont de nouveau sur le pont, abonnés au stress de l'angoisse, aux longues attentes et à la fatigue. Les enfants et moi aussi, sur le pont inférieur.
Quelques rayons de soleil dans ce climat morose:
un joli lunch avec les 40 personnes de l'unité Ressources sur le principe de l'auberge espagnole: une salle de réunion transformée en cocon de Noël et buffet multiculturel où la feijoada rivalisait avec la quiche, la tortilla défiait la Kartoffelsalat et le San Daniele cotoyait le Stilton et les pasteis de bacalau.
Anaïs, fée du logis, nous accueille, même absente, par une cuisine Vanderkampisée, et les petites tasses de café prêtes à servir, capsules de café dans les starting blocks.
C'est pas beaucoup, mais c'est mieux que rien.
Des similitudes dans la perception de la fête qui s'annonce... Belle photo !
Rédigé par : Isa | 12 décembre 2007 à 23:34