Soirée Golden Years au Sportpaleis d'Anvers samedi soir. Ca fait bien 15 ans qu'on y va, sans jamais se lasser. On passe pour de vieux ringards mais à voir les 18 000 vieux dingos du public, faut croire qu'on n'est pas les seuls à aimer revoir d'autres vieux croûtons qui nous ont fait vibrer entre 15 et 20 ans: the Troggs, the Rubettes, Middle of the Road, the Sweet, Slade, the Tremeloes, Smokie.... Et si nous on avait entre 15 et 20, je vous laisse imaginer l'âge qu'ils ont maintenant. A leur âge, la plupart des gens normaux sont à la retraite et cultivent leurs géraniums. Eux sont chauves, ont les cheveux gris ou se sont teint les cheveux sans trop de succès. Certains sont un peu bedonnants mais ils bougent encore pas mal et la plupart ont encore une fameuse voix.
Il y a là un mélange de nostalgie, de pitié - qui n'est en fait qu'un apitoiement sur nous-mêmes ("ce qu'on est devenus et qu'on devient tout doucement") - et d'admiration tout à la fois ("on voudrait bien chanter et bouger encore comme eux dans 15 ans").
Par contre, ce qui est plus étrange, c'est que c'est la deuxième année qu'on y emmène nos enfants (sauf M. cette année-ci) et qu'ils trouvent ça génial. Ce sont bien les seuls de leur génération à aimer les vieux machins. Mais ils ont été nourris, enveloppés de cette musique toute leur enfance. On n'a jamais arrêté d'écouter et de danser sur ces morceaux.
Et à bien y réfléchir, je suis née entourée des disques de Fats Domino, des Platters, des Shadows et de Paul Anka. Et j'ai suivi mes parents plusieurs fois applaudir Fats.
C'est génétique à mon avis.
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