(Pour faire plaisir à Isa)
Dimanche: Dimanche sans voiture à Bruxelles. Comme chaque année, au lieu de sortir profiter de cette belle journée ensoleillée et parfaitement calme en ville, nous, on reste cloîtrés à la maison. Je refuse de sortir avec l'Homme car la moindre incartade d'un cycliste anarchiste (et ils sont légion ces jours-là) risque de tourner à l'altercation sauce vinaigre. En effet, l'Homme est extrêmement susceptible lorsque un cycliste brûle un feu et prend le risque majeur de le renverser. Et l'Homme susceptible n'est pas le genre d'animal qu'on aime laisser sortir un jour de soleil sans voiture.
Lundi: Pur bonheur de retrouver enfin un peu d'exercice comme je les aime. J'ai enfin franchi la porte de ce cours de barre à terre que je lorgne depuis six mois (je sais, je suis un peu lente au démarrage) et c'est tout simplement divin. Ambiance simplissime, prof délicieuse, exercices parfaits. J'adore !
Mardi: Journée d'entretiens d'embauche. On est quatre dans le jury et les journées sont plutôt longues, même si de temps en temps, on rencontre des candidats au parcours particulièrement intéressant. Mais l'attention que ces entretiens nous demandent est très soutenue et n'admet pas beaucoup de relâche. Entre deux candidats, la présidente du jury s'absente un court instant et revient avec une barre de chocolat. Je trouve l'initiative excellente. Elle se rassied et engloutit, morceau après morceau, toute la barre de chocolat sans un seul instant remarquer mes (nos) yeux dépités. Elle est à côté de moi et se relève pour faire je ne sais trop quoi, se penche et m'offre une vue zoomée sur sa face arrière. A cet instant précis, j'ai vu tous ces chocolats stockés là et pensé vipèrement "Bien fait!"
Mercredi: On s'est disputés le matin, simplement en écoutant les actualités qui suscitent souvent des débats houleux dans la voiture. C'est d'ailleurs à peu près la seule source de dispute qu'il nous reste. Je l'ai quitté fâchée et j'ai dit que dorénavant je prendrais le bus. Je ne pensais pas si bien dire. Le soir, on s'est retrouvés au badminton. Il jouait déjà avec Quentin parce que j'étais en retard, en raison de ces fichus entretiens d'embauche. Je suis arrivée pile poil pour le cueillir dans mes bras, en syncope. Il s'est claqué le tendon d'Achille sur une belle reprise. Vive le sport ! Un petit clac et ce sont des semaines d'immobilisation et de complications de la vie quotidienne. Ambulance, urgences, patience, engeance.
Jeudi: Une journée d'attente à jeun, une prémédication une demi-heure, une heure avant la salle d'op' et puis, finalement, annulation. Reporté à demain. Déception. Mal en patience. Demain est un autre jour.
Vendredi: Enfin réparé. Sous péridurale. Donc, frais comme un gardon au retour en chambre. Un bonheur infini de le voir comme ça, rasé de près, beau, souriant. Envie de ne le partager avec personne si ce n'est les enfants. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Je dois attendre la fin de la journée mais aussi la fin des heures de visite pour grapiller quelques instants pour nous deux.
Samedi: L'organisation des semaines à venir se met en place, sans voiture (oui, j'ai mon permis, mais je ne peux pas conduire l'engin qui nous sert de moyen de locomotion: il fait trois fois la taille de mon ancienne voiture et c'est une manuelle et mes pieds ne se souviennent que des automatiques, trop de handicaps en une fois pour une sous-douée de la roue comme moi). Les enfants sont efficaces. Les transports en commun sont rentabilisés. Seuls points noirs: la soirée dansante pour les 50 ans d'Elza dans 15 jours et le city-trip à Budapest dans 6 semaines.
Si on essayait le ping-pong ?
Excellent le chocolat du mardi, quel fou rire ! Pour le reste, je reviendrai lire à tête reposée...
Rédigé par : Isa | 28 septembre 2008 à 23:22
(tout d'abord MERCI, le geste est apprécié :-)
J'ai appris beaucoup de ce billet :
- un nouveau mot (engeance),
- que le tendon d'achille se répare sous péridurale,
- que le chocolat se stocke sur face arrière,
- qu'il existe encore des femmes qui savent s'organiser sans voiture.
Bravo pour le style, je reste fan :-)
Rédigé par : Isa | 30 septembre 2008 à 13:22