Fatiguée: Un des points positifs que l'Homme peut retirer de cette période unijambiste, c'est tout le mérite qu'on lui reconnaît. Je le savais déjà - et plus d'une ne s'est pas privée de me le faire remarquer -, j'ai épousé un de ces individus d'une rare espèce qui sait tout faire: cuisiner, repasser, nettoyer, faire les courses, réparer, bricoler, etc.... Alors forcément, on sent la différence quand il ne fait rien de tout ça. J'assure son repassage (bon, j'aurais préféré qu'il se contente de t-shirts puisqu'il ne sort quand même pas mais s'il se sent un peu moins diminué dans une chemise, je ne vais pas le priver de ce plaisir sous prétexte que c'est plus long à repasser). Anaïs a pris le relais pour la cuisine. Elle m'aide aussi beaucoup pour les courses, comme les deux autres d'ailleurs. Mais il est certain que toutes les courses à pied, ça prend pas mal d'énergie. Je cours pas mal de droite à gauche et sans lui. A croire que quand on court à deux, je suis moins fatiguée. Bien sûr on a mis notre vie sociale entre parenthèses mais il y a néanmoins des obligations auxquelles on n'a pas pu (pas voulu) se soustraire: les 20 ans de Caroline, les 50 ans d'Elza pour laquelle je me suis engagée à préparer un beau gâteau, encore un truc qui me mange toute mon énergie. Alors j'ai beau prendre des complexes vitaminés, du zinc et du magnésium, je n'en vois pas les effets et je me traîne.
Frustrée: de ne plus rien faire avec lui. Ne plus faire le marché ensemble. Ne pas aller danser ensemble à l'anniversaire d'Elza. Ne plus se parler vraiment parce qu'il est enfermé dans sa bulle pour oublier son état, oublier qu'il perd une partie de la maîtrise au boulot aussi. Ne plus compter sur lui pour rien. Ne pas savoir conduire sa voiture et ne pas trouver l'énergie pour essayer. Voir les travaux à l'arrêt et commencer à craindre que le contenu de la cave soit toujours dans le salon à Noël. De préparer ce gâteau toute seule, sans même l'avoir à côté de moi pour me conseiller sur les aspects techniques parce que, s'il ne peut pas y toucher, il s'en désintéresse complètement. De tout ce qu'on aurait pu faire sous ce beau soleil et qu'on ne fera pas. Et je me dis que ma frustration n'est rien à côté de la sienne.
Vexée: Parce que les enfants trouvent que si c'était moi qui vivait temporairement sur béquilles, je serais deux fois plus ch... que lui. Et ça, je peux même pas l'imaginer. Que l'on puisse être deux fois plus ch... que lui.
My dear Scarlett, tomorrow is another day, another week....
On a pas dit que t'etais plus ch.. mais c'est juste que tu tiendrais encore moins en place que lui. ;-)
Et puis pour la cave, on s'arrangera pour qu'elle ne soit plus dans le salon à Noël... promis! :-)
Rédigé par : Anaïs | 13 octobre 2008 à 07:46
Allez courage Scarlett (j'adore nos références communes !) ce n'est qu'un petit bobo et tu seras si heureuse de le retrouver à tes côtés pour tout partager quand il sera guéri que tu en oublieras même de te disputer/chicaner avec lui :-))) Quelle belle fin d'année tu te prépares !
Rédigé par : Mimi | 15 octobre 2008 à 20:04
Merci Mimi Scarlett :-) !
Rédigé par : myosotis | 17 octobre 2008 à 22:33