Elle veut ouvrir un salon de thé. Je dois avoir laissé échapper un de mes plus profonds désirs, gros comme un soupir, à un moment donné pendant les neuf mois où nous avons cohabité. Et le soupir s'est glissé dans ses veines.
On ne sait plus trop pourquoi elle s'est embarquée pendant deux ans dans des études de psycho mais une chose est sûre, elle a plus d'affinités pour les Lacanche que pour Lacan. Après deux mois d'été de valses-hésitations, elle s'est enfin décidée à suivre un chemin plus proche de son désir. Voilà notre Anaïs en route pour la gestion hôtelière. Elle a l'air enthousiaste mais nous, échaudés, on attend un peu avant de se réjouir. Enfin, surtout son père. Parce que moi, mon optimisme naturel reprend tout de suite les rênes et je me réjouis avec elle du petit tailleur noir qu'elle doit acheter, tout comme le tablier, la toque, la charlotte, les couteaux grand chef, e tutti quanti sur la liste des fournitures scolaires pour ses cours. Je joue avec elle au jeu des définitions culinaires, appareil, glaçage, vanner, tout ce vocabulaire n'a plus beaucoup de secrets pour moi mais j'ai encore quelques petites surprises. Et j'attend avec impatience la suite de ses aventures.
J'espère que cette fois-ci elle va mordre dans la pomme (au four) et que ces études seront vraiment sa tasse de thé.
Je l'ai toujours dit: il faut se destiner à un métier qui nous passionne (si on a une passion!)c'est la clef de la réussite.
Je trouve cette voie très intéressante et elle ne m'aurait pas déplue même si c'est un dur métier à ce qu'on dit.
Mais quand on aime!
PS: vous allez devenir des cobbayes très privilégiés, mais aïe! le régime!
Rédigé par : verveinecitron | 20 septembre 2009 à 21:41
Eh bien vois-tu, moi que le confortable statut retient de tout quitter pour un CAP de pâtisserie, je te félicite d'encourager Anaïs dans cette voie qui la passionne. Et tu vas te régaler aussi à l'accompagner, dans tous les sens du terme !
Rédigé par : Isa | 20 septembre 2009 à 22:27
Elle a le même rêve que moi, ta fille... J'espère très fort que cette nouvelle voie marchera pour elle. Elle a de qui tenir!
Rédigé par : Lola | 21 septembre 2009 à 04:41
Si c'est ce qu'elle veut, alors, il faut foncer ! C'est bien de l'accompagner, problème de choix pour Nr2 ici, il ne sait pas ce qu'il veut faire ni même ce qu'il ne veut pas faire ....
Rédigé par : ms | 21 septembre 2009 à 09:28
ici N°4 vient de rentrer en bac pro pâtisserie.;et quel bonheur de le voir partir avec le sourire.;retrouver charlotte et pâtes brisées...
bon courage..
Rédigé par : co de contes | 21 septembre 2009 à 10:04
L'essentiel est de les accompagner sur la voie qu'ils se sont choisi.... Mais parfois ce sont des sentiers plein d'ornières, à peine carrossables !!!
La psychologie de la tasse de thé... ça ferait un bon titre de bouquin, ça !!!
Rédigé par : liaht | 21 septembre 2009 à 12:11
Il était une fois une jeune femme (ce n'est pas moi :-) qui avait fait une formation de secrétaire de direction et son mari qui avait entamé des études de sciences en pensant à l'enseignement.
Et puis coup de coeur pour une veille boulangerie/café de Dinan et ils se sont lancés dans la restauration (pizzéria. Malgré les horaires à rallonge, les aléas des fin de mois (pas évident de faire son trou surtout que la concurrence est grande et ne fait pas de cadeau) mais ils se sont vraiment "éclatés", beaucoup plus que s'ils avaient persisté dans leur voie initiale beaucoup plus sécurisante. Et n'est ce pas ce qui compte dans un travail?
Rédigé par : @nn@ | 22 septembre 2009 à 08:22
Verveine: Aïe le régime, c'est bien là le problème :-)
Isa: on est sur la même longueur d'ondes, hélas....
Et encore une, Lola !
Ms: et bien ici c'est Nr 3 qui est dans ce cas.
Co: Retrouver Charlotte, c'est vrai que ça donne le sourire :-)
Liaht: oui, la psychologie de la tasse de thé, finalement, ça marche pas mal !
@nn@: j'admire ces gens-là !
Rédigé par : myosotis | 23 septembre 2009 à 19:36